«C’est tout le pays qui apprend, heure par heure, de manière très intense.» Ce chantier décrit par Daniel Lampart, secrétaire général et économiste en chef de l’Union syndicale suisse (USS), c’est celui des aides à mettre en place pour les entreprises affectées par la crise du coronavirus. Touchées par la chute brutale des commandes, voire l’annulation de celles-ci, elles sont toujours plus nombreuses à recourir au chômage partiel ou aux réductions d’horaire de travail, les deux seuls instruments à leur disposition pour le moment.
La question d’une aide publique massive est d’autant plus brûlante qu’elle se pose dans les autres pays d’Europe, à commencer par l’Italie. Rome, après avoir promis 7,5 milliards d’euros d’aide aux familles, étudie la suspension de toutes les factures fiscales, aux assurances sociales, voire aux banques. En Allemagne, la coalition au pouvoir s’est accordée pour accroître de 12,4 milliards d’euros ses investissements dans les infrastructures...