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Santé: les opérations électives cristallisent les tensions entre hôpitaux et gouvernement

Aucun hôpital n’aime reporter ses opérations non urgentes. Les raisons sont financières et sanitaires: les traitements «électifs» s’avèrent lucratifs et appréciés médicalement. Mais la pression des politiques, principalement fédérale, se fait de plus en plus insistante.

12 nov. 2020, 00:01 / Màj. le 12 nov. 2020 à 07:09
Les opérations électives, comme ici cette chirurgie robotisée aux HUG, rapportent non seulement beaucoup d'argent aux hôpitaux, mais aussi une certaine satisfaction au personnel soignant.

D’habitude, sa communication publique respire le contrôle et la maîtrise de soi. Mais il y a quelques jours, Alain Berset a baissé la garde. Le ministre de la Santé a presque sommé les hôpitaux d’abandonner les opérations non urgentes – dites «électives» – pour faire de place aux patients atteints de Covid, alors que les soins intensifs sont toujours plus occupés. Certains ont interprété ses déclarations comme un appel aux hôpitaux alémaniques, zurichois notamment. Le fameux «corona-graben» entre les régions linguistiques?

Pas si simple. L’attrait de «l’électif» n’a rien d’une spécificité alémanique. Très lucratives pour les hôpitaux, ces interventions sont tout autant choyées par les établissements et les autorités sanitaires en Suisse romande. Il existe un réel intérêt à les maintenir, autant dans le secteur public que privé, et autant du point de vue financier que médical. Cela engendre des pressions, et celles-ci freinent la focalisation sur l’épidémie de...

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