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Nicolas Troillet: «Nous avons connu un pic mercredi avec douze cas provenant essentiellement d’un seul foyer privé.»

Le chef des maladies infectieuses de l’Hôpital du Valais tire la sonnette d’alarme à la veille de la fête nationale et malgré la moyenne basse de cas de Covid-19 en Valais. L’enjeu? Sensibiliser les personnes qui ont décidé de fêter le 1er Août en communauté privée ou publique.

30 juil. 2020, 18:00
Nicolas Troillet: «Je comprends que l’Office fédéral de la santé publique recommande le port du masque dans les commerces, vu l’augmentation du nombre de cas journalier.»  LDD

Nicolas Troillet, le Valais a connu un pic mercredi avec douze cas en une seule journée…

Oui, ces cas proviennent essentiellement d’un seul foyer qui s’est déclaré dans le cadre d’une rencontre privée. Nous tentons actuellement de le maîtriser. Cela signifie que, malgré la moyenne actuelle basse en Valais, le virus est toujours là et peut repartir rapidement. 

On va passer un week-end de fête nationale où les grands rassemblements ont été annulés, mais où il risque d’y avoir de nombreux rassemblements du même type que ce foyer. 

Oui. Et il est vraiment recommandé à ceux qui veulent fêter le 1er Août en public de se protéger au mieux en respectant la distance sociale de 1,5 m, l’hygiène des mains et le port du masque si cette distance n’est pas possible à tenir. Aujourd’hui, on agit trop comme si le virus avait disparu du canton. Ce n’est vraiment pas le cas.

Pourquoi y a-t-il moins de cas en Valais que dans d’autres cantons? 

Il n’y a pas d’explication évidente à cela et il serait malvenu de s’en vanter. Peut-être que l’absence de grands centres urbains et les loisirs estivaux qui ont surtout lieu à l’extérieur jouent un rôle. Mais il suffit de peu de chose pour que des foyers démarrent.

L’augmentation des cas en Suisse est inquiétante. Chacun devrait en être conscient et donc mieux respecter les mesures d’hygiène

La Suisse vient de franchir la barre des 200 cas par jour. Est-ce que cela vous fait peur? 

Cette augmentation est inquiétante. On est passé d’une dizaine de cas à 200 cas. Et la stratégie actuelle de traçage de chaque cas pourrait devenir inapplicable si ces chiffres prenaient l’ascenseur. Cela forcerait certainement les autorités à reprendre des mesures plus contraignantes pour la population. Chacun devrait en être conscient et donc mieux respecter les mesures d’hygiène. 

Pourtant, le nombre d’hospitalisation reste très bas.

Oui, heureusement. Seules cinq personnes sont hospitalisées en Valais. Cela est dû au fait que ce sont surtout des jeunes qui s’infectent actuellement, mais ceux-ci pourraient transmettre le virus à des personnes plus fragiles. 

Ce jeudi, l’OFSP recommande trois mesures aux cantons. Le Valais en applique déjà deux, mais pas le port du masque dans les commerces. Etes-vous favorable à cette mesure? 

Vu l’augmentation des cas dans le pays, je la comprends tout à fait, même si le Valais fait partie des cantons peu touchés actuellement. C’est au Conseil d’Etat de décider à quel moment cette mesure doit être introduite. Mais si des journées comme celle de mercredi se poursuivent, cette décision deviendra nécessaire à mon avis.
 

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