Au cœur de cette crise maintenant bien établie, je voudrais prendre le contre-pied des marchands de malheur, contempteurs de la société contemporaine et autre autoflagellateurs des temps modernes. Ceux-ci ont eu tôt fait de profiter de la pandémie pour pointer du doigt toutes les faiblesses prétendument inhérentes à notre système: préparation insuffisante, dépendance vis-à-vis des pays producteurs, scientifiques peu ou pas écoutés, système de santé «négligé»… Sans même se voiler, la solution, nous disent-ils, aurait été le dirigisme, l’écologisme, le communisme et j’en passe. Tout est bon pour faire avancer son idéologie sous prétexte d’un soi-disant sain et surtout nécessaire changement.
Bien vite oublient-ils que l’imprévoyance coupable n’est pas l’apanage des démocraties libérales, au contraire, et qu’elle tient plus à la nature humaine, parfois trop confiante. Que le dirigisme et l’autoritarisme sont les pires ennemis des décisions rationnelles et scientifiques, surtout quand elles froissent le pouvoir (regardez la Chine!). Que...