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Coronavirus: traçage renforcé et affluence limitée dans les bars et discothèques valaisans

Le Conseil d’Etat valaisan a décidé de renforcer les mesures de protection contre le Covid-19 dans les bars, discothèques et tous les établissements qui ferment au-delà de minuit. Premières réactions.

13 juil. 2020, 14:59
/ Màj. le 13 juil. 2020 à 17:55
Le Valais a décidé de renforcer ses exigences sanitaires envers le monde de la nuit.

Tout en soulignant que la propagation du Covid-19 est actuellement sous contrôle en Valais, le Conseil d’Etat a décidé de renforcer les mesures de protection dans les bars de nuit, les boîtes de nuit, les discothèques et tous les établissements fermant au-delà de minuit.

«A la suite des cas survenus ailleurs en Suisse, nous avons décidé de renforcer le traçage et les mesures de protection dans ce type d’établissement, avant tout pour des raisons préventives», précise la conseillère d’Etat Esther Waeber-Kalbermatten.

100 personnes maximum

Dès ce jeudi 16 juillet, le nombre total de clients pouvant être présents simultanément après 20 heures dans ce type de bars sera limité à 100. De plus, durant la durée de leur ouverture, ces établissements devront collecter, avant l’entrée des clients, leurs coordonnées complètes et les vérifier au moyen d’une pièce d’identité et d’un appel de contrôle sur les téléphones portables. Toutes ces informations devront être enregistrées dans des fichiers informatiques avec la liste et les coordonnées du personnel présent.

Nous comptons sur l’autoresponsabilité des clients et des gérants.
Esther Waeber-Kalbermatten, conseillère d’Etat

Ces mesures complètent le dispositif déjà en place pour lutter contre l’épidémie de Covid-19. «Ce traçage, déjà en vigueur dans plusieurs cantons de Suisse alémanique, est imposé en Valais jusqu’à nouvel avis. Pour son application, nous comptons sur l’autoresponsabilité des clients et des gérants», ajoute la conseillère d’Etat.

Premières réactions

Président de GastroValais, André Roduit réagit de manière plutôt positive: «La mesure relative à la traçabilité des clients existait déjà. Elle devient désormais impérative pour les établissements de nuit, ce qui représente certes une contrainte supplémentaire pour leurs exploitants, mais garantit la sécurité à long terme pour tous les clients. Mieux vaut rester ouvert en appliquant les mesures sanitaires que devoir fermer à la suite d’un problème qui aurait pu être évité en amont.»

Côté exploitants, les réactions sont plus mesurées. Patron du Sunset Bar à Martigny, Olivier Muff va ainsi changer ses habitudes: «Pour éviter de devoir appliquer ces nouvelles mesures très contraignantes, je vais désormais fermer à minuit plutôt qu’à une heure. Mais les mesures sanitaires déjà en vigueur seront toujours respectées à la lettre.»

Economiquement, à moins de 100, ce ne sera plus possible.
Patrice Swynghedauw, gérant du Zanzibar à Martigny

Au Zanzibar, toujours à Martigny, cela s’annonce plus compliqué: «Pour nous, c’est une catastrophe. Jusqu’à 300 clients, c’était encore jouable, économiquement parlant, mais à moins de 100, ce ne sera plus possible. Nous devrons de nouveau fermer notre disco. J’espère, au moins, que le canton nous soutiendra à la suite de ce nouveau coup dur», lâche, plutôt désabusé, le gérant Patrice Swynghedauw.

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