C’est fini. Terminé. Bâché. Le championnat de Suisse de la montagne n’aura pas lieu. Alors qu’il restait encore un infime espoir de disputer une épreuve mi-septembre, le couperet est tombé lundi soir. Dernière manche au programme du championnat national, la course de côte de Gurnigel a à son tour été biffée du calendrier.
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On va donc devoir patienter jusqu’en 2021 pour remonter dans nos voitures de course. Mais vous savez, il y a bien plus grave dans la vie que de ne pas pouvoir rouler.
En ce qui me concerne, j'étais prêt pour la saison. J’avais déjà pris la licence avant que les premières restrictions liées au coronavirus tombent. Cette licence suisse et internationale, dans laquelle figurait également une grosse couverture, m’a coûté mille francs. Cet argent n’est pas jeté à la poubelle pour autant.
Non seulement parce que je ne l’ai pas utilisée, mais aussi parce qu’on vit quand même une situation extraordinaire. Si les responsables du championnat font preuve de compréhension, ils devraient me la rembourser. Ou me permettre de la garder pour la saison prochaine. Du moins je l’espère. Cela fait quand même passablement d’années que je paie cette licence. Sinon, je peux vous garantir que ça va mal se passer. Quand je m’énerve, je m’énerve. Peu importe qui se trouve devant moi. Je plaisante évidemment. Mais j’espère effectivement ne pas avoir perdu ces mille francs.
Je ne me faisais pas trop d’illusions sur la tenue du championnat. La plupart des courses en Suisse sont sponsorisées par des entreprises locales. Des entreprises qui se sont retrouvées face à des difficultés financières. Cela allait forcément se répercuter sur les compétitions. Et franchement, je ne vois pas comment on aurait pu mettre sur pied toutes ces courses sans public. Ça n’a pas de sens. Les courses vivent grâce aux spectateurs. C’est comme une Foire du Valais sans public: les stands sans consommateurs ne rapportent rien.
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