J’adore, le printemps à Sion. La vie s’épanouit comme les cerisiers japonais en fleurs sur la place des Remparts. Les pics enneigés contrastent avec le mode de vie méditerranéen. La capitale s’éveille à une nouvelle vie, plus encore cette année, après les restrictions de ces derniers mois.
Nous avons suivi la recommandation «Restez chez vous» par solidarité, maintenant nous voulons reprendre le cours de nos vies et quitter nos maisons. L’industrie doit produire de nouveau, le commerce de détail doit vendre et le tourisme doit divertir les visiteurs. Alors que je suis assis avec des amis sur une terrasse du Grand Pont avec un verre de vin valaisan, le soleil me réchauffe le cœur. Tout est presque comme d’habitude.
Presque. Les semaines de semi-confinement ont laissé des traces, et pas seulement chez les personnes vulnérables. L’impact du choc laisse des traces, l’économie est paralysée et il faudra du temps pour s’en remettre. Peut-être vous demandez-vous maintenant qu’est-ce qui doit primer? L’économie ou la santé? À première vue, la question semble justifiée. Cependant, il devient rapidement évident que l’un ne va pas sans l’autre. Sans une économie saine, le système et, en fin de compte, probablement aussi la population, tomberont malades.
C’est pourquoi des mesures efficaces sont nécessaires pour soutenir l’économie. Les prêts Covid 19, par exemple, ont fourni des liquidités à court terme et donc un soulagement. Mais à moyen terme, nous avons besoin de mesures qui vont au-delà de la garantie de liquidités. Les PME doivent bénéficier d’un soutien ciblé et leur volonté de rembourser devra être encouragée.
En outre, nous devrons assurer une meilleure protection des entreprises nationales. L’initiative parlementaire que j’ai déposée cet automne pour réduire les quotas d’importation de vins étrangers n’est qu’une des nombreuses propositions à disposition. Il s’agit d’alléger le fardeau de l’économie plutôt que de l’alourdir. Avec le début de la session d’été de l’Assemblée fédérale mardi, le Parlement a déjà été sollicité dans ce sens. Dans le cas de l’initiative sur la responsabilité des entreprises, une contre-proposition favorable aux entreprises, telle que proposée par le Conseil des États, est nécessaire, et dans le cas de la loi sur le CO2, il faut empêcher un nouveau durcissement de la loi.
En tout état de cause, le mieux serait d’attendre trois ou quatre ans avant de la mettre en vigueur, jusqu’à ce que l’économie ait repris, dans une certaine mesure.
En d’autres termes, nous devrions donner au printemps (économique) un peu plus de temps. Parce que le printemps est merveilleux, surtout à Sion.