Si les cyclistes ont pu poursuivre leur entraînement sur les plats et les côtes du canton, les spécialistes de BMX ont dû ranger leurs vélos. Les pistes aux départs vertigineux composées de bosses, de sauts et de virages plus inclinés les uns que les autres sont en effet fermées depuis presque deux mois. «Les athlètes ont été stoppés dans leur élan. La saison venait de commencer», regrette Sabrina Perrin, responsable technique du BMX Club Chablais.
Les athlètes tournés vers la compétition ne sont pas le seul profil des 75 membres du club chablaisien. «Les groupes qui mettent l’accent sur le plaisir avant tout allaient également reprendre les entraînements.»
S’il a dû annuler ses entraînements jusqu’ici, le BMX Club Chablais a également vu sa manche du championnat romand prévue début juin tomber à l’eau. «L’organisation de cette manche représente le fonds de roulement du club pour une saison», assure Sabrina Perrin. «En plus, on avait prévu de changer notre grille de départ cette année. C’est un investissement financier considérable. On comptait sur l’organisation de cette compétition pour financer ce projet pour lequel plusieurs promesses de dons avaient aussi été faites. Or aujourd’hui, on est dans le flou. On ne sait pas si cette manche sera repoussée et si les travaux pourront commencer.»
A ce jour, les membres du club ont déjà reçu leur cotisation. «Elles sont parties avant l’annonce du confinement. Une bonne partie du club a joué le jeu en la réglant», apprécie la responsable technique. «Comme de nombreux entraînements ont été annulés et seront encore supprimés, on va essayer de les rattraper cet été. Le comité veut quand même offrir une saison complète aux pilotes. Sans compter que cela permettrait aussi aux entraîneurs qui sont indépendants de combler leur manque à gagner.»
En attendant, les spécialistes de BMX profitent de travailler leur condition physique. «Elle est essentielle. Certains, en temps normal, s’entraînent d’ailleurs parfois beaucoup plus physiquement que sur leur vélo.» Ce qui n’est pas le cas des plus jeunes. «Eux, ce qu’ils aiment, c’est rouler, essayer des passages techniques et se retrouver entre copains.» Les pistes les attendent de pied ferme.
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