Une vitre en plexiglas coupe une banquette en deux. Elle se balance sous les coups de coudes maladroits. Elle ne fait barrage qu’à l’avant de la banquette et à la moitié de la petite table ronde. Le groupe de huit jeunes qui s’est installé de part et d’autre du morceau de plastique tolère sa présence, mais les garçons se penchent légèrement pour discuter sans vitre qui les sépare. «C’est débile ce truc ! Ca sert à rien ! », rigolent-ils.
A la Matriochka, les plexiglas tentent de séparer de grands groupes d’amis. Sabine Papilloud
Ce week-end était le premier de l’après confinement. La grande majorité des établissements étaient ouverts même à dimension réduite. Dans les rues de Sion, ce n’était pas une déferlante de clients avides de fête, plutôt une palpitation, une tension, une envie encore retenue. Clients et patrons oscillent entre respect des mesures sanitaires et agacement parce qu’elles...