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L’Etat du Valais renforce le télétravail

Peu fans de télétravail avant la pandémie, les collaborateurs de l’Etat du Valais, chefs de service en tête, n’ont pas boudé ce mode de faire durant le semi-confinement. Le canton a donc décidé d’intensifier le travail mobile.

23 avr. 2021, 14:37
L'Etat du Valais a décidé de poursuivre le développement du télétravail. Le canton avait mis en place le travail mobile en 2007 déjà.

Le télétravail a connu un véritable boom, Covid-19 oblige. Un mode de travail bien vécu par le personnel de l’Etat du Valais, selon un sondage présenté vendredi à la presse. Le canton va poursuivre son développement.

Personnel sondé favorable

Avant le semi-confinement dû à la pandémie, 3% environ du personnel de l’Etat du Valais, soit une centaine de personnes, avaient recours au télétravail. Ce chiffre a explosé pendant la crise sanitaire avec près de 50% (quelque 1500 collaborateurs) de l’administration valaisanne en télétravail.

Pour mesurer les avantages et les inconvénients de ce mode de travail et de son éventuel élargissement hors crise sanitaire, l’Etat du Valais a mandaté la HES-SO Valais qui a effectué un sondage durant la première vague. «Le taux de réponse a été très élevé, soit de 92% pour les chefs de service et de 78% pour le personnel», a indiqué Serge Imboden, consultant externe et professeur à la HES-SO Valais.

Pas moins de 83% des quelque 1400 collaborateurs qui ont répondu au sondage ont bien ou très bien vécu le télétravail durant cette première vague, et 58% du personnel et 34% des chefs de service estiment que ce mode de faire a permis d’augmenter la productivité. Toutefois, selon les chefs de service, la communication et le soutien étaient plus difficiles durant cette période où les échanges informels ont manqué.

Garder malgré tout un contact avec les collègues

Une grande majorité du personnel (97%) sondé indique qu’il savait en tout temps quel travail il devait assumer; 76% du personnel s’est montré satisfait de son espace de travail à la maison, certains relevant toutefois des problèmes de santé (dos, nuque) et de bruit.

Concilier vie professionnelle et privée a été plus facile qu’en temps normal pour 51% des chefs de service et 81% du personnel sondé. Sans surprise, les collaborateurs avec des enfants en bas âge ont évoqué plus de difficultés.

Le soutien technique et administratif a été jugé bon, voire très bon. «Le helpdesk a eu beaucoup de demandes, souvent liées à des problèmes de connexion au domicile des collaborateurs, mais pas de problèmes majeurs», souligne Serge Imboden.

Par ailleurs, 82% des chefs de service et 85% du personnel sondé affirment ne pas avoir rencontré de difficultés à déconnecter du travail durant cette période.

Au total, 84% des chefs de service et 92% du personnel sondés sont favorables au développement du télétravail dans le futur. Ils souhaitent toutefois garder contact avec les collègues et se prononcent en faveur d’un télétravail possible à 50% environ.

Un modèle de travail hybride

Au vu des résultats de ce sondage, l’Etat du Valais, qui a introduit officiellement le télétravail en 2007 déjà, souhaite le développer et l’encourager sur la durée.

Il y voit plusieurs avantages: notamment une meilleure conciliation entre vie privée et professionnelle, une augmentation de l’efficacité, la réduction de coûts liés aux locaux, une utilisation plus équilibrée des transports publics, une réduction du volume du trafic routier et donc de son impact sur l’environnement.

Le 1er avril 2012, de nouvelles directives sur le télétravail ordinaire sont entrées en vigueur. La forme retenue est hybride avec du présentiel et du télétravail pour ceux qui le souhaitent à un taux maximal de 50%. Pour l’heure, 12% du personnel de l’Etat a indiqué souhaiter saisir cette possibilité. «Nous espérons arriver à 25%», a indiqué Roberto Schmidt, chef du Département des finances et de l’énergie.

 

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