Il ne fait pas bon être un acteur culturel en temps de pandémie. Théâtres, musées et espaces d’exposition cadenassés, la culture est au point mort. De quoi craindre pour la relève, dans un domaine où les lendemains ne chantaient déjà pas toujours? Le point de vue de Jean-Paul Felley, directeur de l’Ecole de design et haute école d’art du Valais (Edhéa) basée à Sierre.
La crise n’en finit pas de se prolonger avec un lourd tribut payé par la culture. En tant que directeur d’une école d’art, vous êtes inquiet?
Ce qui m’inquiète, c’est la disparition de cet «entre» qui fait la vie d’une école. Tous ces projets nés en dehors des cours, au repas ou à la pause-café. Or depuis mars, cet «entre» a disparu, comme dans la société en général, d’ailleurs. Ça nous concerne tous. On est des êtres humains et pas des machines virtuelles. On a...