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Il était temps de reprendre nos responsabilités, le billet de Marianne Maret

Après un temps d’arrêt démocratique, la politique reprend vie un peu partout, surtout à Berne. Nos élus aux Chambres fédérales prennent la plume pour rendre compte de leur travail et donc de vos préoccupations. Loin du perchoir, entre la session extraordinaire qui s’est achevée et celle qui a débuté mardi dernier, ils s’installent, un temps, à notre Tribune libre. Un rendez-vous à retrouver le mercredi et le vendredi. Aujourd’hui, la conseillère aux Etats Marianne Maret (PDC).

10 juin 2020, 05:30
Marianne Maret, conseillère aux Etats PDC.

Le dimanche 15 mars nous recevions un courriel indiquant que le lendemain nous n’aurions pas besoin de nous rendre au Palais fédéral, la troisième semaine de la session de printemps n’aurait pas lieu compte tenu des décisions prises par le Conseil fédéral le 13 mars. A l’instar de ce qui a prévalu pour une grande partie de notre population, le travail des parlementaires fédéraux s’est arrêté brusquement; en cette période de crise, le gouvernement fédéral est devenu le seul maître à bord. Il a pris beaucoup de décisions en tentant toujours de conjuguer au mieux les risques sanitaires et les risques économiques. Je trouve qu’il a très bien œuvré.

Mais à un moment donné la question de la mise en place d’une session extraordinaire s’est posée et j’ai fait partie de la trentaine de conseillers aux Etats signataires parce que j’estimais qu’il était temps de reprendre nos responsabilités, parce que j’estimais qu’il n’était pas correct que sept personnes seulement assument ces fortes décisions qui touchaient avec brusquerie toute la population suisse. A noter que si j’avais su qu’il en coûterait 3 millions pour trois jours de session ma position aurait probablement été différente.

Durant ces trois jours de session extraordinaire, nous avons validé les décisions du Conseil fédéral et au-delà de l’image de Chambres d’enregistrement que nous avons pu donner, nous avons renforcé les décisions du Conseil fédéral en les portant ensemble.

A cela notre Parlement a ajouté ses propres décisions comme le soutien aux structures d’accueil de l’enfance ou aux médias. Je me suis personnellement engagée pour ces deux thèmes ayant le privilège d’être membre des commissions concernées.

A mes yeux, un soutien accru aux médias durant cette période de crise était essentiel. Ils nous ont incessamment tenus au courant des décisions officielles qui avaient un impact direct sur notre fonctionnement personnel et de ce qui se passait ici et ailleurs.
Contrairement à d’autres secteurs d’activité, ils ont dû continuer à travailler alors que leurs recettes se sont effondrées, la publicité n’ayant plus de sens pour l’économie à ce moment-là.

Durant cette session d’été, le Conseil des Etats va prendre des décisions pour un soutien aux médias sur le long terme; je me battrai pour cela (quand bien même parfois ils me mettent dans une colère bleue), je me battrai pour que chaque coin de notre pays puisse continuer à bénéficier d’une pluralité de l’offre nous permettant de nous forger notre propre opinion garante d’une vraie démocratie.

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