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Héros de la crise du coronavirus, les infirmiers attendent une meilleure reconnaissance

Les soignants valaisans doivent renoncer à manifester le 12 mai à l’occasion de la Journée mondiale de l’infirmier. Leurs revendications pour plus de reconnaissance et de meilleures conditions de travail restent plus que jamais d’actualité.

11 mai 2020, 17:30
Jenny Brochellaz Xu (à gauche, ici avec une collègue) relaye les attentes de 800 infirmières et infirmiers valaisans affiliés à la section valaisanne de l'ASI.

Ne cherchez pas! Ce mardi, vous ne rencontrerez aucune blouse blanche dans la rue ou les gares en train de distribuer des tracts. Crise du coronavirus oblige, les infirmières et infirmiers valaisans ne pourront pas manifester à l’occasion de la journée internationale qui leur est traditionnellement consacrée tous les 12 mai.

La crise du Covid-19 comme un révélateur

«C’est d’autant plus regrettable que l’Organisation mondiale de la santé a déclaré 2020 année mondiale de l’infirmière et de la sage-femme, 200 ans exactement après la naissance de Florence Nightingale, pionnière des soins infirmiers modernes et figure tutélaire de la profession», déplore Jenny Brochellaz Xu.

La secrétaire générale de la section valaisanne de l’Association suisse des infirmiers entend tout de même profiter de l’évènement pour défendre la cause de ses collègues. «La crise du Covid-19 a certes sensibilisé la population à l’inestimable travail des soignants et nous sommes extrêmement touchés de tous ces applaudissements», admet Jenny Brochellaz Xu. Mais ces encouragements ne peuvent occulter les «problèmes systémiques» qui compliquent le quotidien des soignants.

Profession en panne de formation

Horaires épuisants, nombre croissant de patients aux pathologies toujours plus complexes, difficultés à concilier vie privée et vie professionnelle sont autant de facteurs qui rendent la pratique de la profession infirmière difficile. «On ne forme aujourd’hui en Suisse pas assez d’infirmiers: seuls 43% des besoins sont couverts», rappelle la secrétaire générale de la section valaisanne.

Autre problème récurrent: le nombre de soignants quittant la profession reste élevé et concerne près d’une infirmière sur deux selon une étude de l’Observatoire suisse de la santé. Avec tous ses collègues, Jenny Brochellaz Xu veut espérer que l’initiative pour des soins infirmiers forts déposée par l’association suisse en novembre 2017 et en cours de traitement devant le Parlement fédéral apportera des réponses claires et efficaces.

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Le texte demande que le rôle autonome des infirmières et infirmiers soit davantage reconnu dans le processus de soins et que les conditions salariales et de travail dans les soins soient améliorées. «Gageons donc que 2020 sera bien l’année de l’infirmier aussi au niveau politique.»

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