Le soutien aux commerçants genevois contraints de fermer en raison du Covid-19 s’est déplacé dans la rue, après celui d’une partie du Grand Conseil. Plusieurs centaines de personnes ont perturbé samedi le centre-ville lors d’une marche silencieuse non autorisée.
Malgré les injonctions policières, une cinquantaine d’entre elles avaient lancé leur défilé au travers de plusieurs rues. Elles ont été rejointes pendant la marche par beaucoup d’autres curieux. Elles étaient ensuite «entre 600 et 700», a dit à Keystone-ATS un porte-parole de la police genevoise, Alexandre Brahier.
Cette marche a affecté le trafic routier au centre-ville, mais aucun incident n’a eu lieu. La police a mené des contrôles d’identité pour établir des contraventions et trouver aussi qui a pu organiser ce rassemblement, notamment auprès de groupes résiduels en fin d’après-midi. Personne n’a été interpellé.
Rouvrir les commerces
Vendredi soir, une majorité de la commission législative du Grand Conseil avait appelé le Conseil d’Etat à revoir rapidement la fermeture des commerces genevois. Une réouverture qui devrait s’accompagner d’un plan de protection adapté.
Ces députés redoutent des faillites en raison d’une «concurrence déloyale» avec les autres cantons. Les activités comme les coiffeurs, esthéticiens, barbiers ou tatoueurs doivent aussi être à nouveau ouvertes, selon eux. Le même jour, les autorités avaient dit que «la situation n’empire plus». Mais celle-ci reste largement problématique avec 629 malades Covid-19 hospitalisés aux HUG et dans les cliniques.
Samedi matin, le président de l’Association des marchés genevois (AMG) a lui déploré des amendes ou même des interdictions de marché provisoires pour les producteurs et artisans qui mangent ou boivent sur leur échoppe en plein air. Il appelle au dialogue les autorités.