«Si, demain, la Suisse ou l’Italie ferme la frontière, ce serait très problématique. Nous avons une vingtaine de chantiers en cours, dont certains à terminer dans des délais extrêmement serrés. Nous sommes sur le qui-vive.» Le coronavirus teste les nerfs de Nicola Ferrari. Le directeur de Merlini & Ferrari, une entreprise de construction à Minusio, compte sur les frontaliers italiens pour finir, notamment, les travaux de la gare de Muralto, où deux, voire trois équipes se relaient chaque jour. Près de 60% de ses travailleurs viennent d’Italie. Un peu plus que la moyenne cantonale (56%, selon la section tessinoise de la Société suisse des entrepreneurs).
«Aujourd’hui, ils sont tous au boulot. Mais pour combien de temps?», glisse Nicola Ferrari. Après la fermeture, dimanche, du nord de la Péninsule et, hier, de tout le pays, il redoute que la frontière ne devienne complètement hermétique.
L’entrepreneur a déjà envisagé des mesures pour...