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Et si on profitait vraiment du voyage. La Drôle de semaine de Patrick Ferrari

22 mai 2020, 20:01
Patrick Ferrari, journaliste.

Vous l’avez identifiée cette drôle de sensation? Moi, oui. C’est la crainte de ne plus pouvoir prendre tout ce temps que l’on venait de retrouver.

Avant le semi-confinement, nos vies étaient tellement réglées et minutées. Nos agendas toujours chargés à bloc. Comme si les rares cases vides faisaient de nous des marginaux, nous cherchions à toutes les combler. «Non désolé, ce week-end-là je peux pas j’ai aquaponey avec la famille. La semaine prochaine? J’ai un mariage. J’ai éventuellement un créneau le 15 novembre prochain de 20 heures à 22 heures.»

Avant la crise sanitaire, on enchaînait donc les rendez-vous professionnels, les moments en famille et les activités de loisirs, comme si une minute sans rien était une minute perdue. On courait pour éviter de rater quelque chose, sans qu’on sache quoi exactement. Aller vite, toujours plus vite. Trop vite?

Et dans le monde d’après? Eh bien, nous sommes tous en train de réaccélérer. Le coup de frein de la mi-mars n’est déjà qu’un lointain souvenir. Mais j’espère avoir au moins retenu de ce ralentissement forcé qu’il est bon de lever le pied de temps en temps. En fait, c’est la seule façon de véritablement profiter du voyage.

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