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Ecole valaisanne: pas d’examens cantonaux en 2020

Sur le plan suisse, les cantons ont entériné le fait que l’année scolaire, même raccourcie, va compter. Le chef de l’école valaisanne Jean-Philippe Lonfat nous explique l’application que le Valais fera de cette décision.

02 avr. 2020, 18:19
Jean-Philippe Lonfat, chef du Service de l'enseignement. "Les chances d'un retour en classe le 1er mai me paraissent faibles."

Jean-Philippe Lonfat, la décision de la CDIP du jour signifie que l’année scolaire ne sera donc pas perdue? 

Oui, c’était surtout un souci dans certains cantons suisses alémaniques. L’année scolaire, même raccourcie, va compter. Mais cela ne signifie pas que tous les élèves seront promus automatiquement. Nous avons jusqu’à la fin avril pour déterminer, de l’école obligatoire à la fin du secondaire II et la HEP, les conditions de promotion et d’orientation. 

Une ou un élève nettement décroché après le premier semestre ne pourra donc pas être promu? 

Chaque cas devra être analysé selon l’intérêt de l’élève. En principe non, et je pense que c’est mieux pour elle ou pour lui. Par contre, pour tous les cas limites, nous allons établir des règles très claires pour chaque type de degré d’enseignement.

N’y a-t-il pas un risque assez grand que la majorité des élèves et des étudiants valaisans se contentent du strict minimum d’ici à la fin de l’année? 

C’est surtout eux qui prendraient un grand risque d’hypothéquer la suite de la formation. Le département a pris la décision: il n’y aura pas d’examens cantonaux cette année. Mais les élèves ont tout intérêt à consolider leur savoir et à développer plus d’autonomie dans leur travail. Plus que jamais, ils doivent comprendre qu’ils ne travaillent pas seulement pour la note. Les tâches pas faites en fin d’année devront se rattraper et tout grand retard serait synonyme d’éventuel échec l’an prochain.

Selon vous, quelles sont les chances que l’école reprenne normalement au début mai? 

Si l’on regarde ce qui se passe dans les pays voisins, elles sont faibles. Maintenant, tout dépendra de l’évolution de la pandémie dans notre pays. Mais si l’école à la maison doit durer plus longtemps, notre objectif n’est en tout cas pas de mettre trop de pression sur les parents et les élèves pour gérer cette période très délicate. Nous travaillons déjà des scénarios pour rattraper les passages obligés dans la matière. 

 

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