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Covid-19: moins de patients en soins intensifs par rapport au printemps

L’Hôpital du Valais pourra accueillir jusqu’à 31 personnes aux soins intensifs. Pour l’instant, le tiers des lits sont utilisés alors que les hospitalisations liées au Covid ont dépassé le record du mois d’avril.

30 oct. 2020, 05:30
Pour l'instant, les soins intensifs sont remplis au tiers de leur capacité maximale.

Si le Valais est la deuxième région la plus touchée d’Europe – derrière la Wallonie – concernant le nombre de cas Covid-19, l’enjeu majeur reste la saturation ou non de son système sanitaire dans les semaines à venir. Depuis jeudi, le nombre d’hospitalisations dues aux complications du Covid a dépassé le chiffre record du printemps. Mais depuis une semaine, l’Hôpital du Valais travaille en partenariat avec le canton à augmenter sa capacité de lits. «Le scénario établi nous permettra d’accueillir au moins 200 patients dans le Valais romand et 60 dans le Haut-Valais», explique son directeur Eric Bonvin.

Cela signifiera que le canton aura permis à travers une décision du gouvernement de pouvoir transférer des lits dans d’autres structures comme la clinique de Valère ou l’ancien centre de pneumologie de Crans-Montana. «De notre côté, nous diminuons progressivement les autres interventions dans l’hôpital pour faire place aux patients Covid», poursuit Eric Bonvin. Pour lui, cette situation n’est pas comparable aux saturations qui ont déjà existé en 2017 et 2018 en raison de la grippe. «Nous étions pleins, mais nous n’avons jamais eu besoin d’utiliser d’autres établissements pour répartir nos patients.» 

Par rapport au printemps, il y a moins de cas en soins intensifs en proportion du nombre d’hospitalisations.
Eric Bonvin, directeur de l’Hôpital du Valais

Deux tendances rassurantes 

Mais l’enjeu essentiel concerne les soins intensifs aussi bien en termes de places que de personnel. Aujourd’hui, un tiers de la capacité maximale est utilisé puisque l’Hôpital du Valais pourra y accueillir jusqu’à 31 patients en même temps. «La tendance actuelle nous rassure cependant un peu, car, par rapport au printemps, il y a moins de cas en soins intensifs en proportion du nombre d’hospitalisations», explique Eric Bonvin.

Pour les personnes en soins aigus, le séjour à l’hôpital semble aussi moins long qu’au printemps. Pour l’instant, il s’agit en moyenne de cinq jours. «Depuis le début de la semaine, ce sont cinq à dix patients qui, chaque jour, peuvent quitter l’hôpital. Cela signifie peut-être que le traitement lié au Covid est meilleur qu’au printemps. Mais, pour l’instant, il ne s’agit que des premières tendances constatées et elles devront être vérifiées», explique Eric Bonvin.

L’infectiologue de l’hôpital Frank Bally appuie cette première analyse. «L’utilisation du dexaméthasone et des ventilateurs est plus performante qu’au printemps.» Depuis la semaine dernière, l’hôpital compte un à deux morts Covid en moyenne par jour. 

A travers le dépistage systématique dans les EMS, nous avons constaté un nombre important de cas asymptomatiques.
Frank Bally, infectiologue à l’Hôpital du Valais

Des tests rapides dans les EMS

Par contre, ce chiffre est plus important dans les EMS du canton. Trente-neuf patients y sont déjà décédés depuis le début de la deuxième vague avec 24 établissements qui comptent 216 cas Covid aujourd’hui pour 48 personnes guéries.

«Aujourd’hui, on se pose des questions sur la manière dont le virus circule, car nous avons suivi les protocoles mis en place par les épidémiologistes et pourtant il est toujours actif», explique Arnaud Schaller, directeur de l’association des EMS valaisans. Frank Bally confirme. «Depuis le début de la deuxième vague, nous avons pratiqué du dépistage systématique auprès des patients des EMS touchés et nous avons constaté un nombre important de cas asymptomatiques, ce qui explique en partie la présence du virus dans ces établissements.»

Semaine prochaine décisive

Désormais, l’interdiction de visites et l’annulation de toutes les activités en commun coupent deux des trois sources possibles de contamination. Il reste celle du personnel. «Réaliser un dépistage quasi quotidien de ces employés aurait un coût très élevé. Par contre, nous allons utiliser les tests rapides pour tenter de stopper au maximum la circulation du virus», explique Frank Bally qui affirme que la semaine prochaine sera décisive à ce sujet. «Nous devrions voir un effet des mesures décidées par le canton jeudi dernier.» 

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