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Covid-19: les foyers valaisans semblent éteints

Vingt-sept nouveaux cas ont été enregistrés la semaine passée, contre 43 pour la précédente. Et «seulement» six depuis lundi. Mais le médecin Nicolas Troillet se montre prudent.

09 juil. 2020, 17:36
Le docteur Nicolas Troillet, directeur de l'Institut central des hôpitaux valaisans.

La semaine du 22 au 28 juin fera-t-elle figure de pic aux portes des vacances d’été? Il est évidemment prématuré de le dire, mais le nombre de nouveaux cas de Covid-19 cette semaine-là (43) aura été le plus élevé de ce dernier mois et demi (8, 11, 18, 23). La semaine dernière, les chiffres baissaient de nouveau avec 27 cas entre le 29 juin et le 5 juillet. Et les dernières données enregistrées semblent confirmer la tendance, puisque six nouveaux cas «seulement» ont été déclarés entre lundi matin et jeudi midi.

Situation «relativement calme pour le moment»

«La situation est pour le moment relativement calme», relève Nicolas Troillet, chef du Service des maladies infectieuses à l’Hôpital du Valais, espérant qu’il s’agit là d’un «vrai calme. Nous n’avons plus eu de foyers avec transmission importante au sein d’une entreprise, comme ce fut le cas avec cette société du Valais central ou avec l’hôpital de Martigny. Ces foyers semblent actuellement éteints. Il subsiste toutefois des cas sporadiques, avec transmission au sein de ménages.»

Peut-on en conclure que les Valaisannes et les Valaisans se montrent particulièrement disciplinés à l’endroit des normes sanitaires en vigueur (à savoir l’hygiène des mains, la distance de 1 m 50 et le port du masque lorsque celle-ci ne peut être respectée)? Un rapide passage dans les rues des villes à l’heure de l’apéro pourrait en laisser douter.

Valaisans disciplinés?

Nicolas Troillet se montre d’ailleurs lui aussi prudent. «Je n’irais pas jusqu’à dire que les Valaisans sont particulièrement disciplinés. Ce que je peux dire, c’est que nous sommes contents que les règles aient été renforcées avec l’obligation du port du masque dans les transports publics, parce que dans ces endroits-là en particulier on peut se retrouver proche de quelqu’un pendant une durée relativement longue. Nous espérons que cette mesure contribuera à maintenir le nombre de cas bas.»

Le médecin ne nie pas un relatif relâchement des comportements. «Les recommandations sont claires et sont toujours en vigueur, mais chacune et chacun a sa propre conscience dans l’application de ces mesures», tempère-t-il, soulignant le besoin de contacts sociaux après la période de semi-confinement. «Il y a un juste équilibre à trouver entre la santé psychologique et les risques sanitaires. Je pense que les consignes actuelles permettent d’avoir des relations sociales et culturelles. Mais le retour à la normale ne se fera pas dans un avenir proche.»
 

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