La SPVal dit oui à une rentrée sous conditions
Alors que la Société pédagogique vaudoise demande de repousser la rentrée du 11 mai annoncée jeudi par le Conseil...
17.04.2020 18:00Santé Daniel Koch a nuancé vendredi ses propos sur la non-infection des enfants. Si le risque semble suffisamment mesuré pour permettre le retour à l’école, les petits doivent continuer à rester loin de leurs grands-parents.
A l’heure d’annoncer la reprise de l’école le 11 mai, la déclaration, jeudi, du Monsieur Coronavirus de la Confédération selon laquelle les enfants ne sont ni porteurs ni vecteurs du Covid-19 a semé la confusion et le doute. Certains scientifiques se sont demandé si la décision n’est pas plus politique que sanitaire: renvoyer les enfants à l’école pour permettre aux parents de travailler.
C’est dans ce contexte que Daniel Koch a nuancé ses propos, vendredi. «Les enfants peuvent bien être porteurs et vecteurs du Covid-19, même si les cas sont assez rares pour passer sous les radars et que ce sont les parents qui semblent leur transmettre la maladie et pas l’inverse.»
Une nouvelle déclaration qui conforte plusieurs familles valaisannes dans leurs certitudes. Anne-Chantal Voeffray n’avait pas l’intention de renvoyer ses enfants chez leurs grands-parents de sitôt. La maman de cinq mineurs à Vétroz a toutes les raisons de penser que quatre d’entre eux ont été infectés par le Covid-19. Pour l’aînée de bientôt 18 ans, c’est une certitude. La jeune fille qui travaille dans le domaine médical a été déclarée positive. Le reste de la smala n’a pas accès aux tests. «Seul un membre de la famille n’est pas tombé malade, alors ne venez pas me dire que les enfants ne sont pas porteurs du virus! On n’aurait d’ailleurs pas fermé les écoles si ça n’avait pas été le cas.»
Melissa Imstepf fait la même analyse. Cette infirmière à domicile, qui est maman d’une fillette de 3 ans, a contracté le Coronavirus au début du mois. «Ensuite, ma petite a eu de la fièvre et le nez bouché. Le pédiatre a dit qu’elle avait probablement attrapé le coronavirus.» La Sédunoise n’a pas prévu des visites chez les grands-parents. «Nous n’avons pas la certitude que les enfants ne sont pas vecteurs du virus.»
Comme Anne-Chantal Voeffray et Melissa Imstepf, nombre de parents se sont posé beaucoup de questions en entendant les propos de Daniel Koch lors de la conférence de presse de jeudi. Tant et si bien que le médecin chargé de la crise sur le plan fédéral a revu sa copie vendredi. «Les pédiatres et les épidémiologues nous disent que les enfants ne sont certainement pas de grands vecteurs de cette épidémie.» Mais des vecteurs quand même. Conséquence: «Il n’est pas recommandé de mettre les petits-enfants au contact des grands-parents, car le risque de transmission ne peut pas être écarté à 100%.»
Alors pourquoi a-t-il été si définitif jeudi? «M. Koch s’est appuyé sur des études d’infectiologues pédiatriques qui n’ont pas encore été publiées, ainsi que sur d’autres déjà publiées. Les enfants tombent rarement malades et sont infectés de manière moindre que leurs aînés», nous répond le porte-parole de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP).
Les premières déclarations de Monsieur Coronavirus ont aussi questionné le médecin cantonal valaisan, Christian Ambord. «Nous avons interpellé l’OFSP à ce sujet; des précisions seront probablement apportées ces prochains jours. Les connaissances sur ce nouveau virus évoluent en permanence.»
A noter encore que Daniel Koch a ajouté vendredi que les petits-enfants n’étaient pas soumis à l’interdiction des rassemblements de plus de cinq personnes et qu’il était donc possible de les laisser jouer avec leurs camarades.
Alors que la Société pédagogique vaudoise demande de repousser la rentrée du 11 mai annoncée jeudi par le Conseil...
17.04.2020 18:00