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Coronavirus: urgence de santé oblige, un Valaisan et son amoureuse ont pu se marier

Le Valaisan Arnaud Constantin a pu exceptionnellement épouser sa chérie Vanessa à l’Office d’état civil de Fribourg. Le couple voit ainsi sereinement l’avenir, malgré la maladie de la jeune mariée.

24 mars 2020, 20:00
Les époux heureux au sein de l'Office d'état civil de Fribourg. "On dit tout le temps que l'amour est plus fort que tout."

Au téléphone depuis leur appartement de Fribourg, Arnaud et Vanessa Constantin ne cachent pas leur bonheur d’avoir pu s’unir civilement le 19 mars, malgré le coronavirus. «Nous devions nous marier le 17 juillet, mais à cause d’une grave maladie, Vanessa est très à risque et on voulait accélérer les choses de peur qu’elle ne parte avant, emportée par la pandémie. Cela fait six mois que je lui dis tous les jours que je veux l’épouser et là, on l’a réalisé», raconte le Valaisan Arnaud Constantin (27 ans) avec émotion. 

Réaliser un rêve

En raison de l’urgence de la situation, l’office d’état civil fribourgeois a accepté exceptionnellement de les marier. «Aujourd’hui, ce n’est plus possible de le faire dans ce canton pendant la crise du coronavirus», précise le couple. Qui est désormais plus serein face à l’avenir. «Quoi qu’il se passe, nous sommes mariés! C’était notre rêve. Cela prouve que l’amour peut tout. On y croit fort», ajoute Vanessa Constantin (25 ans).

Je vois souvent Arnaud rire depuis jeudi. Quand je lui demande ce qui le rend si joyeux, il me répond que c’est notre mariage.
Vanessa Constantin, jeune mariée

Les époux ont douté de se marier jusqu’au jour J. «Mercredi, on nous a dit que ce serait peut-être possible le lendemain. Et jeudi, à 10 h 30, on nous a annoncé la bonne nouvelle.» Optimistes, les amoureux avaient déjà préparé tenues et alliances. «On les porte d’ailleurs depuis un moment», confie Arnaud Constantin. Sans oublier le bouquet de la mariée. «Il restait juste ces fleurs dans le magasin. On a eu de la chance.» Leurs témoins, avertis en dernière minute, ont pu être là à temps. «On a des amis qui ont bien compris la situation. Eux seuls ont été autorisés à venir.»

Parents en vidéoconférence

Si leurs parents n’étaient pas présents physiquement, ils l’étaient par vidéoconférence. Ceux de la mariée étaient devant leur ordinateur aux Etats-Unis où ils sont établis et ceux du marié à Arbaz. «C’était bizarre, mais c’était mieux que rien», relativise Arnaud Constantin. «Et puis, on a l’habitude de ces outils à distance», explique sa femme qui prépare un doctorat en droit depuis l’appartement.

Toutes les précautions ont été prises pendant la cérémonie. Les époux portaient des masques, l’officier d’état civil était derrière une vitre et tout a été désinfecté. «Y compris le stylo avec lequel on a signé», remarque Arnaud Constantin. 

Applaudis par les passants

A leur sortie de l’état civil, les mariés, masques sur le visage, se sont retrouvés dans les rues quasi vides de Fribourg. «Quand on croisait quelqu’un, on se faisait applaudir. Les gens étaient heureux pour nous. C’était très fort émotionnellement», raconte Vanessa Constantin. Pour fêter leur union, les époux ont ensuite partagé un café à la maison. «On avait acheté du saumon. On l’a donc cuisiné pour célébrer ce moment qu’on attendait tellement», souligne Arnaud Constantin.

Si tout va bien, les amoureux espèrent se marier religieusement cet été en Valais. «Je voulais sélectionner ma robe avec ma maman. Mais elle ne peut pas partir des Etats-Unis. Du coup, on l’a choisie ensemble par vidéoconférence», explique Vanessa Constantin qui a sélectionné l’une des robes que sa mère lui montrait. «Et on a fait pareil pour mon costume», complète Arnaud Constantin.

En espérant que ce grand jour aura bien lieu en juillet, les époux savourent leur bonheur. «Depuis jeudi, je vois Arnaud rire souvent. Quand je lui demande ce qui le rend si joyeux, il me répond que c’est notre mariage», conclut Vanessa Constantin, émue.

 

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