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Coronavirus: une majorité très claire soutient la politique du Conseil fédéral

La gestion de la crise du coronavirus par les autorités est soutenue par une large majorité des Suisses. Ceux-ci sont même plus nombreux à plébisciter la politique du Conseil fédéral qu’il y a deux semaines.

07 avr. 2020, 20:48
Les Suisses ont confiance dans les mesures prises par le Conseil fédéral.

La confiance de la population envers les autorités dans le cadre de l’actuelle pandémie a augmenté. Une claire majorité soutient toujours la position du Conseil fédéral sur les limitations imposées à l’économie. Une opposition substantielle face à ces mesures monte toutefois.

C’est ce que montre un sondage réalisé pour la SSR par l’institut Sotomo, pour lequel 29’891 personnes de toute la Suisse ont été interrogées durant le week-end du 5 avril. Ce sondage a été rendu public mardi.

Un premier sondage réalisé le week-end du 22 mars montrait une adhésion ou une forte adhésion de 61% des Suisses à la politique suivie par le Conseil fédéral. Deux semaines plus tard, la proportion a grimpé à 67%.

Latins désormais plus confiants

Un Röstigraben est toutefois perceptible. Alors que le taux de confiance a peu évolué côté alémanique depuis le premier sondage, la direction suivie par la Confédération suscite davantage l’adhésion côté latin que le 22 mars. Francophones et italophones disent désormais aussi majoritairement éprouver une grande ou une très grande confiance envers les autorités politiques.

La situation sanitaire est, elle, jugée moins dramatique qu’il y a deux semaines. La part des sondés trouvant que le Conseil fédéral ne va pas assez loin en terme de prévention et de soutien au système de santé est en baisse. L’urgence s’est déplacée du côté de l’atténuation des conséquences économiques et sociales de la pandémie.

Une opposition substantielle se dessine pour la première fois contre les mesures du Conseil fédéral qui restreignent l’activité économique. Bien qu’une nette majorité soutienne toujours la ligne du gouvernement, l’opinion que ce dernier va trop loin dans la fermeture des commerces et offres de service gagne toutefois du terrain.

Dans tous les groupes d’âge, la minorité estimant que ces mesures vont trop loin croît. Elle a augmenté de 10% à presque un tiers en deux semaines. Les plus âgés se disent également en faveur d’une ligne moins extrême.

Plus d’air et de marche à pied

Les recommandations des autorités en matière de sécurité sont accueillies favorablement. 92% des sondés ont certes quitté leur logis au cours de la dernière semaine, soit plus que dans l’enquête de mars. Ils l’ont toutefois surtout fait pour se promener (57%) ou faire du sport (21%).

Les achats restent la raison la plus invoquée pour sortir de chez soi (72%). Mais l’on fait moins souvent des courses que durant la semaine du 22 mars. Les plus de 65 ans, notamment, quittent nettement moins leur logement dans ce but.

La pandémie a par ailleurs conduit à un effondrement de la fréquentation des transports en commun. La proportion de personnes qui ont pris le train ou un autre transport public la semaine dernière est tombée à un niveau extrêmement bas.

La part de celles qui ont emprunté un autre moyen de transport est en revanche restée constante. Enfin, plus de personnes qu’habituellement se déplacent à pied d’un point A à un point B.

Distance observée

Le sondage montre en outre que de plus en plus de gens observent la distance sociale recommandée. Le 22 mars, 38% des sondés disaient n’avoir pas de contacts rapprochés en dehors de leur logement. La proportion est montée à 47% dans le dernier sondage.

La différence de comportement est particulièrement marquée parmi les jeunes adultes. Alors qu’ils avaient encore en moyenne huit contacts rapprochés hors de chez eux durant la semaine du 22 mars, ce chiffre est tombé à cinq. Déjà bas, le nombre de contacts des personnes âgées a lui encore baissé.

Sur l’idée de rendre obligatoire le port du masque pour aller faire ses courses, aucune majorité ne se dessine actuellement, seuls 40% des sondés y étant favorables. Dans la partie italophone, la majeure partie des personnes interrogées la soutiennent. Les plus de 65 ans sont également pour, mais pas les jeunes.

Applications de pistage

Les applications de pistage jouent un rôle important pour détecter les voies de propagation du virus et isoler les individus potentiellement malades. Mais l’installation de ces applications sur son téléphone doit être volontaire. Environ deux tiers des sondés s’y disent favorables ou plutôt favorables.

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