Des artisans et artistes avaient prévu de participer à des marchés de Noël qui n’auront pas lieu. D’autres avaient programmé des vernissages. Leur annulation est un coup dur. Christine Debons a voulu agir à son échelle mais avec beaucoup de cœur.
Elle a donc lancé un appel sur Facebook pour exposer les réalisations de ceux qui comptaient bien sûr sur les ventes de fin d’année. Venue pour une coupe ou une permanente, sa clientèle habituelle peut se laisser tenter.
C’est Cynthia Héritier qui a tout de suite répondu à son invitation d’exposer gratuitement. «C’est une belle occasion de se faire connaître.» La jeune femme a apporté ses peintures mais aussi des montres dont elle signe les cadrans en collaboration avec un horloger sierrois.
La créatrice de vêtements Emilie Héritier a apporté des sacs en tissu et de jolis chouchous confectionnés dans son atelier. Des packs de rondelles démaquillantes en bambou viennent compléter son assortiment.
Déjà un succès
Pour Christine Debons, cette action n’est pas une première. Elle aime se montrer solidaire. «Au printemps, j’ai pu ouvrir le 27 avril tandis que la propriétaire de la boutique Trontzé a dû attendre le 11 mai.» Elle n’hésita pas une seconde et lui proposa de présenter des habits dans son lieu de travail à Saint-Germain. «C’était la bonne période parce que cela a permis des achats pour la Fête des mères.» Anne-Lise Roten se réjouit de cette solidarité. «J’ai trouvé que c’était un très joli geste et j’étais surprise du résultat, elle a bien vendu.»
Bénévole au téléphone
«Je m’ennuie si je ne fais rien», lance en souriant Christine Debons. Pendant le semi-confinement, elle a aussi voulu apporter sa pierre à l’édifice. Elle a donc rejoint tous les bénévoles qui, à la demande de la commune, ont téléphoné aux aînés pour prendre de leurs nouvelles et converser. Elle a ainsi contacté une quinzaine de Saviésans. «Cela me fait plaisir d’aider les autres.» Pas plus tard qu’hier, elle a encore posé une couleur pour les cheveux dans une boîte aux lettres d’une Valaisanne en quarantaine.
Cette coiffeuse, qui exerce dans son salon depuis trente-huit ans, s’investit beaucoup dans la vie locale. En effet, elle a été membre de la Commission de la culture pendant huit ans, avant d’œuvrer durant ces quatre dernières années au sein de celle portant sur la jeunesse et les sports.