Ces dernières semaines, la Suisse a beaucoup parlé de «triage des patients». En proie à une deuxième vague épidémique, les soignants craignent de ne plus avoir les ressources pour prendre en charge tous les malades et d’être contraints de choisir ceux qui bénéficieront de certains traitements.
En Valais, la vague est arrivée plus tôt qu’ailleurs. La forte pression sur le système de santé comporte le risque d’un «triage» non dit, c’est-à-dire d’une forme de renonciation aux soins, influencée par la surcharge du système sanitaire et formulée dans des directives anticipées. Pour un médecin de l’Hôpital du Valais, cela a bien eu lieu lors de la deuxième vague tandis que pour le directeur de l’institution, Eric Bonvin, il ne s’est agi que d’un risque. Le très faible taux de résidents d’EMS valaisans qui optent pour l’hospitalisation pose cette même question: que se passe-t-il exactement dans le secret de la relation médecin-patient...