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Coronavirus: que faut-il savoir sur les masques de protection?

Dès lundi, les masques de protection vont devenir un des instruments importants qui accompagneront les premières mesures de déconfinement. On répond aux cinq questions que vous vous posez.

23 avr. 2020, 05:30
FFP2 ou simples masques chirurgicaux, tous doivent être utilisés d'une manière bien précise pour être efficaces.

De nombreux pays ont annoncé ou initié leur plan de déconfinement. Si certains gouvernements imposent le port du masque dans l’espace public, ce n’est pas le cas en Suisse. Un sondage publié lundi révèle pourtant que 60% des personnes interrogées sont favorables à cette mesure.

1. Quel masque, pour quoi, pour qui?

Il y a en gros deux types de masques. Ceux de type chirurgical, qui retiennent les projections de la personne qui le porte, empêchant la contamination de son environnement, et les masques respiratoires de type FFP2, filtrants, qui empêchent l’inhalation d’agent infectieux. Les masques filtrants sont utilisés par le personnel soignant en contact avec les malades, afin de protéger leurs voies aériennes. Charlotte, lunettes et surblouse viennent compléter leur équipement. Les masques chirurgicaux sont indiqués lorsque la distance sociale de 2 mètres ne peut pas être respectée. Les visières de protection élaborées au moyen d’imprimantes 3D sont indiquées pour les professionnels, qui les portent en complément de leurs masques, coiffes et blouses.

2. Combien ça coûte?

L’explosion de la demande de masques a conduit à une situation particulièrement tendue sur le marché. Si la disponibilité s’améliore, leur prix reste élevé. On trouve des masques chirurgicaux à moins de 1 franc l’unité sur internet. En pharmacie, dans les conditions actuelles, un prix compris entre 1 franc et 1,5 franc semble correct selon les acteurs de la branche. A titre de comparaison, avant la crise, une boîte de 50 pièces pouvait coûter moins de 10 francs.

3. Quelle qualité?

Les offres douteuses fleurissent sur internet. La présence du marquage «CE» atteste de la conformité des masques. Toutefois, selon leur provenance, certains produits ne portent que des signes en chinois, rendant difficile l’interprétation de leur qualité pour les non-initiés. L’achat en magasin peut constituer un avantage quant au contrôle de qualité, qui est vérifié par les professionnels via des certificats.

4. Les masques en tissu sont-ils efficaces?

Face à la pénurie de masques, certains se sont mis à fabriquer des versions «maison», en tissu. De nombreux tutoriels sont disponibles sur internet, modèles et techniques sont constamment améliorés. Préconisés dans certains pays, dont l’Autriche voisine, ces masques doivent permettre d’éviter la diffusion de gouttelettes. Pour avoir une efficacité, un tel masque doit être constitué de plusieurs couches de tissu aux mailles serrées mais permettant de respirer, et être assez souple pour épouser la forme du visage. Sa mise en place doit par ailleurs se faire avec autant de précaution que tout autre masque. Une fois humide, le tissu n’est plus efficace et le masque doit être changé et lavé à 60 degrés.

5. Tous masqués?

A ce jour, l’Office fédéral de la santé publique n’annonce pas le port du masque généralisé et insiste sur les mesures de distanciation sociale et de lavage fréquent des mains pour limiter la propagation du virus, y compris dans la phase de déconfinement à venir. Certains spécialistes affirment qu’un port généralisé du masque pourrait contribuer à réduire la contagion, tandis que d’autres craignent un faux sentiment de protection qui entraînerait une baisse de la vigilance quant à l’observation des gestes barrière d’éloignement social et d’hygiène des mains. Reste que dans un contexte de pénurie de matériel, la question de l’objectivité d’une telle objection se pose.
 

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