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Coronavirus: quand 74 choristes valaisans chantent ensemble… mais en confinement

Comme toutes les sociétés locales, impossible pour ce chœur sierrois de se réunir pour répéter. Qu’à cela ne tienne, ils ont chanté confiné chacun de leur côté avant de se retrouver ensemble en vidéo.

06 avr. 2020, 12:00
Monter les différents éléments vidéos et mixer le son... Pas simple quand chacun s'enregistre de chez soi.

Ils ne peuvent plus se réunir. Chaque choriste a donc chanté seul chez lui, avant d’être réuni au montage. «À cause du confinement, on ne se voyait plus en répétition depuis le 6 mars», explique Thierry Epiney, directeur du chœur sierrois GénérationS Arc-en-Ciel. «Comme cette période de quarantaine est véritablement un moment propice pour se réinventer, j’ai rapidement voulu mettre quelque chose en place».

Faire comme avant mais autrement. Se réunir malgré la distance. Créer un chœur virtuel. Apporter de la joie par un petit geste à ceux qui combattent le virus. Avec ces objectifs en tête, l’idée est lancée. Chaque membre, qui souhaitait participer, avait pour mission de s’enregistrer de son côté avant de transmettre sa partition. Au total, le directeur reçoit 74 vidéos de ses chanteurs. «Sur les 150 membres du chœur c’est une excellente participation, car il fallait oser le faire.»

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Une sorte de karaoké à 74

L’exercice pour les choristes est en effet particulier. Pour que le tout fonctionne, chacun a dû s’enregistrer chez lui a cappella. Dans les oreilles, la musique et la voix témoin de son registre. Une sorte de karaoké à 74 en somme. «C’est un exercice assez exigeant. Chacun chante sans vraiment s’entendre puisqu’il a le casque avec la musique. Le tout avec les moyens du bord. Dans un chœur, un chanteur n’est souvent pas habitué à se produire seul.»

Pour que la magie opère, il faut encore compiler toutes ces vidéos. Un travail tout sauf simple avec autant de participants. Le mixage du son constitue un vrai casse-tête, la vidéo en mosaïques également. «Pour dire la vérité, je n’avais aucune idée si cela allait fonctionner ou pas.» Pour l’aspect visuel, le directeur a pu compter sur la collaboration du réalisateur Simon César Forclaz. Au final, le résultat est à la hauteur des heures investies.

«Cette initiative va rester gravée dans le cœur des chanteurs», assure Thierry Epiney. Pour lui, la prestation sur «Un, Deux, Trois» de Jean-Jacques Goldman représente cette période de crise sanitaire, durant laquelle chacun doit rester seul, pour mieux lutter ensemble contre le coronavirus.

 

 

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