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Coronavirus: Psy for free, bon pour la tête

Pour ne pas se laisser ébranler par le Covid-19, l’entraide a son importance, aussi au niveau psychologique. A Martigny, trois professionnelles ont créé une page Facebook de soutien, ouverte à tous gratuitement.

01 avr. 2020, 15:30
Avec ses consœurs Aude Charles, Sonia Baziz Boisset et Charlie Crettenand, à l'écran, Sabrina Tacchini anime les rendez-vous quotidiens proposés par Psy for free.

Elles sont trois, elles sont amies. Psychologues au coude du Rhône, elles ne travaillent d’ordinaire pas ensemble. Mais depuis la mi-mars, depuis que le Covid-19 les a partiellement confinées à la maison en même temps qu’il jetait sur notre quotidien un voile d’incertitude et d’anxiété, Sabrina Tacchini, Aude Charles et Sonia Baziz Boisset – rejointes depuis par Charlie Crettenand – ont décidé de mettre gratuitement leurs compétences professionnelles au service des autres. Pour les aider à faire face à cette «situation extraordinaire» qui n’est pas sans conséquence sur notre état psychique.

Leur action, qui a reçu le soutien de l’Association valaisanne des psychologues, ne se concrétise pas sous forme de consultations individuelles, mais collectives par l’intermédiaire d’une page Facebook qu’elles ont créée pour l’occasion, baptisée «Psy for free».

Par le biais de la plateforme Whereby, elles y proposent chaque jour des rendez-vous en vidéoconférence, ouverts à tous. «On ne parle pas ici de soutien psychologique d’urgence ni de psychothérapie destinés à des personnes présentant des troubles psychiques, mais bien de moments de partage entre humains qui vivent la même galère et ne savent pas très bien comment réagir, dans un esprit de bienveillance et d’entraide», explique Sabrina Tacchini.

Parler avec le cœur, malgré la distance

Trois dispositifs sont prévus pour désamorcer les sentiments d’impuissance et d’angoisse que peut susciter la pandémie: le groupe de parole axé autour d’un thème, la méditation de pleine conscience et le cercle d’empathie.

La page est active depuis bientôt trois semaines. «Se connecter peut susciter parfois certaines réticences, au niveau technique d’abord car tout le monde ne connaît pas Whereby. En outre, entrer dans cette démarche, c’est peut-être un peu comme pousser la porte d’un cabinet de psy la première fois: ce n’est pas si facile! Mais les premiers retours sont bons», assure Sonia Baziz Boisset.

«A priori, on aurait pu craindre que ça ne fonctionne pas parce qu’on est à distance, pas en face-à-face», ajoute Charlie Crettenand. «Mais même si les personnes réunies ne se connaissent pas forcément très bien et n’ont pas le même vécu, on constate qu’elles parlent avec le cœur, avec authenticité. Il y a une réelle connexion et c’est assez touchant.»

 

Infos pratiques

Toutes les infos sur la page Facebook Psy for free, par téléphone au 079 249 29 64 ou par mail à psyforfree@protonmail.com
 

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