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Coronavirus: plus de 5500 voyageurs de retour de pays à risque se sont mis en quarantaine

Pour l’OFSP, les voyageurs de retour de pays à risque sont assez disciplinés et respectent la quarantaine, malgré quelques cas de «non-signalement». Selon un sondage, de plus en plus de personnes s’annonceraient désormais.

24 juil. 2020, 16:06
Les personnes de retour d'un pays à risque doivent se présenter aux autorités cantonales au plus tard 48 heures après leur entrée en Suisse (archives).

Grâce au traçage et aux contrôles ponctuels, les cantons ont pincé des voyageurs qui ne s’étaient pas annoncés pour la mise en quarantaine. Mais les cas restent relativement ponctuels, bien qu’il ne soit pas possible d’estimer le nombre de retours non signalés.

A lire aussi : Coronavirus – Quarantaine au retour: la Suisse allonge la liste des pays à risque

La quarantaine est destinée à tous ceux qui ont eu un contact avec une personne infectée au coronavirus et, depuis le 6 juillet, aux voyageurs entrant en Suisse en provenance d’un pays à risque. Les personnes concernées doivent se présenter aux autorités cantonales au plus tard 48 heures après leur entrée dans le pays.

 

 

Cette mesure vise à couper la propagation d’un virus, notamment lorsque les personnes deviennent contagieuses avant même d’avoir des symptômes, selon l’Office fédéral de la santé publique (OFSP). Quiconque ne s’est pas annoncé risque une amende pouvant aller jusqu’à 10’000 francs. Depuis une semaine, l’OFSP mène des contrôles sporadiques sur les listes de passagers.

Plus de 5500 personnes

Jusqu’à jeudi, l’OFSP a transmis aux cantons les données pour neuf vols, a indiqué l’OFSP. D’autres listes suivront encore cette semaine, a précisé le porte-parole. Dès la semaine prochaine, la Confédération fera de même pour les lignes de bus. Vendredi, l’OFSP a annoncé que 5565 personnes s’étaient mises en quarantaine après un voyage dans l’un des 42 pays à risque.

Par ailleurs, 2335 autres personnes se trouvaient vendredi en quarantaine après un contact avec un porteur du Covid-19. Les données proviennent de 21 cantons et du Liechtenstein.

Cette hausse est frappante ces derniers jours.
Thomas Steffen, médecin cantonal de Bâle-Ville

Selon un sondage de Keystone-ATS auprès des cantons, auquel onze ont répondu, de plus en plus de personnes de retour de voyage s’annoncent aux autorités. «Cette hausse est frappante ces derniers jours», selon Thomas Steffen, le médecin cantonal de Bâle-Ville.

Les quarantaines liées à un voyage à l’étranger représentent entre 15 et 90% de l’ensemble des quarantaines selon les cantons. A Genève, par exemple, 628 personnes sont en quarantaine après être rentrées d’un pays à risque. Elles représentent 70% de l’ensemble des quarantaines. La proportion est légèrement plus élevée à Fribourg (137 pour 180).

Difficile à estimer les retours non signalés

L’OFSP ne s’exprime pas sur le nombre possible de personnes qui ne s’annoncent pas. Il renvoie aux cantons qui s’occupent du traçage. La situation diffère beaucoup d’un canton à l’autre. St-Gall part du principe que le nombre d’infractions est élevé. Une quarantaine de dix jours peut faire perdre son travail, indique le porte-parole du canton Markus Wehrli.

D’autres cantons interrogés admettent que ce nombre est difficile à estimer. Zurich parle de cas individuels. Vaud a aussi trouvé des personnes qui ne s’étaient pas annoncées pour une quarantaine. Dans le canton des Grisons, un seul cas est connu.

Genève, Berne et Soleure, en revanche, constatent qu’ils n’ont pas encore trouvé de passagers récalcitrants dans leurs contrôles aléatoires. Les Grisons partent de l’idée que le contrôle social au travail ou parmi les proches fonctionne bien.

Campagne d’information

Plusieurs cantons ont renforcé leur information à l’attention des voyageurs via par exemple les médias sociaux. Le canton de Zurich a aussi choisi une campagne d’affichage. Vaud où les vacances durent jusqu’au 24 août prévoit aussi une campagne pour la rentrée.

 

 

Certains cantons ont décidé de faire participer les entreprises. Ainsi, à Genève, les employeurs doivent informer les employés qui reviennent de pays à risque. A Berne, ces informations passent par les associations professionnelles. Dans le canton de Soleure, les employeurs ont reçu une lettre du service médical cantonal. Les employés devront remplir le formulaire en ligne après leur retour en Suisse.

C’est dans l’intérêt des entreprises. Car si un cas Covid-19 se déclare dans une firme, elle pourrait devoir fermer, ce qui peut avoir des conséquences financières bien pires.

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