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Coronavirus: pas de baisse significative des déchets malgré la fermeture de plusieurs déchetteries en Valais

Depuis les recommandations sanitaires fédérales, Satom et UTO ont pris des mesures sécuritaires. Le premier bilan est positif. Et contrairement à d’autres usines d’incinération en Suisse, les fours ne sont pas à l’arrêt.

07 avr. 2020, 18:00
/ Màj. le 09 avr. 2020 à 05:30
Les consignes de sécurité sont désormais affichées dès l'entrée sur le site de la Satom.

Agent assermenté, barrière, directives d’accès: la déchetterie de l’UTO à Uvrier a mis en place un système de contrôle strict pour suivre au plus près les recommandations sanitaires émises par la Confédération. «Nous ne laissons entrer que trois véhicules à la fois et seulement une personne par véhicule», décrit Bertrand Yerly, directeur général de l’UTO. La déchetterie a rouvert ses portes le 30 mars dernier uniquement pour les déchets verts, de type haies, branchages et gazon. «Tout autre déchet est catégoriquement refusé.»

Les distances de 2 mètres sont respectées

Cette réouverture partielle était attendue par les communes du Valais central. Après quelques jours de fonctionnement, le premier bilan est positif. «Les nouvelles règles semblent être bien suivies. Les habitants ont pris conscience du danger de ce virus. Ils respectent leurs distances sur le site.»

Du côté de la Satom, un plan pandémie a également été mis en place le 17 mars dernier. Outre des consignes d’hygiène strictes et des bornes de désinfectant à l’entrée du site, l’entreprise a fermé sa déchetterie de Collombey-Muraz en accord avec la commune. «Afin de préserver notre personnel et de concentrer nos ressources sur les services indispensables, nous ne pouvons pas assurer une ouverture de cette déchetterie, comme recommandé par la Confédération», explique Gabriel Clément, responsable du secteur conseils et valorisation de la Satom. 

Toujours assez de déchets des ménages

A l’instar de celle de Collombey-Muraz, d’autres déchetteries communales ont fermé leurs portes depuis quinze jours. Mais ces fermetures n’ont, pour l’instant, pas engendré de baisse massive de déchets. «A la Satom, nous avons encore des déchets en suffisance pour faire fonctionner nos installations, notamment pour le chauffage à distance de Monthey et de Collombey-Muraz.» 

Même son de cloche du côté de l’UTO: «Nous n’avons constaté qu’une petite baisse, peu significative», relève Bertrand Yerly. «Si les déchets industriels ont diminué du fait que plusieurs entreprises sont à l’arrêt, les déchets des ménages, en revanche, sont en augmentation.»

Accès autorisé en cas de déménagement

Les deux sociétés proposent, en outre, chacune de leur côté, une solution aux citoyens ne pouvant pas conserver leurs déchets encombrants. Ainsi, l’UTO autorise l’accès aux personnes qui doivent déménager. Là encore, la procédure reste stricte. «Les usagers privés doivent s’annoncer par mail en mentionnant l’adresse de leur ancien et de leur nouveau domicile, puis nous leur indiquons un créneau horaire et une date de dépose sur notre site.» A la Satom, les citoyens, munis de leur carte, peuvent venir avec leurs déchets jusqu’au lieu d’incinération. «Mais cette possibilité est payante», avertit Gabriel Clément.

Pour le PET, le papier, le verre, l’aluminium, les textiles et le compost, les citoyens peuvent compter sur les éco-points mis en place dans leur commune ou la collecte au porte-à-porte toujours en fonction. Pour les autres déchets, le mot d’ordre reste le même partout: gardez-les autant que possible chez vous. «Nous faisons au mieux pour satisfaire tout le monde, mais nous devons aussi et surtout penser à protéger nos collaborateurs qui collectent et traitent ces déchets», tient à ajouter encore Bertrand Yerly.

A lire aussi : Le Valais romand veut mieux recycler ses déchets (16.12.2019)

 

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