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Coronavirus: on ne tire plus à La Liennoise

«Le Nouvelliste» vous propose de découvrir la vie des clubs sportifs valaisans frappés par l’épidémie. Comment s’organisent-ils? Quels sont leurs espoirs? Aujourd’hui, place au club de pétanque La Liennoise.

10 avr. 2020, 19:00
Le boulodrome de Saint-Léonard devra patienter avant de recevoir ses prochaines joutes.

A l’instar des autres clubs et amateurs de pétanque du canton, la Liennoise est à l’arrêt. «Les entraînements, les concours, les interclubs et les championnats valaisans sont supprimés. Différentes sorties qu’on avait prévues sont aussi passées à la trappe.» Président du club léonardin, Raymond Schwéry dit son immense déception. «Je crois qu’on est tous dans le même bateau. A l’heure actuelle, c’est la santé qui prime», parvient-il malgré tout à relativiser. «Cette situation a néanmoins des répercussions directes sur nos finances.» 

Payer les 350 000 francs du nouveau boulodrome

Raymond Schwéry fait tout particulièrement référence au nouveau boulodrome qui est à la disposition du club depuis l’an dernier. «On devait l’occuper presque tous les jours de la semaine et le week-end jusqu’au 15 avril. Or il est vide depuis le 12 mars. Le manque à gagner est relativement important puisqu’on n’a eu aucune rentrée durant un mois», explique le président, ajoutant: «On a quand même investi 350 000 francs dans ces nouvelles installations. Et chaque année, on doit rembourser 10 000 francs à la banque», rappelle le président, qui, s’il n’a pas encore appelé à l’aide, ne tardera pas à le faire. 

On a quand même investi 350 000 francs dans ces nouvelles installations. Et chaque année, on doit rembourser 10000 francs à la banque.
Raymond Schwéry, président de la Liennoise

 

 

Ce dernier se demande aussi si les quelque 130 membres s’acquitteront de leur cotisation annuelle qui varie de 40 à 60 francs selon qu’ils soient sympathisants du club, qu’ils ont déjà une licence, ou qu’ils jouent les tournois et les championnats. «On n’en sait rien. C’est encore l’inconnu. On va aussi perdre toutes les rentrées de la cantine qui est désormais fermée. Or les boissons nous permettaient également de mettre du beurre dans nos épinards», rappelle encore Raymond Schwéry.

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Serrés sur les pistes, les joueurs de pétanque avaient aussi pour habitude de se retrouver pour un petit verre ensuite. Autant écrire que la pratique de ce sport est tout particulièrement exposée au Covid-19. «Je crois qu’on ne doit pas s’attendre à une reprise de nos activités d’ici à la mi-juin. Et encore», termine Raymond Schwéry qui rappelle que la saison en extérieur dure en temps normal jusqu’à la mi-octobre. Avant que les spécialistes de pétanque ne se retrouvent à l’intérieur. 

 

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