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Coronavirus: malgré les assouplissements, les clients préfèrent les terrasses

La réouverture intérieure des restaurants n’a pas eu le succès escompté ce lundi. Avec le soleil au rendez-vous, les clients ont préféré s’installer en terrasse. Tour d’horizon en Suisse, notamment à Neuchâtel, Sion et dans le canton de Vaud.

31 mai 2021, 16:13
Les restaurants suisses étaient prêts à accueillir leurs clients à l'intérieur, mais ceux-ci ont souvent préféré rester à l'extérieur, au soleil (illustration).

Malgré la réouverture des intérieurs des restaurants, les clients ont préféré rester en terrasse lundi, au vu du temps ensoleillé. C’est ce qu’ont observé des journalistes de Keystone-ATS dans plusieurs villes suisses, dont Neuchâtel et Sion.

Lundi calme dans le centre-ville de Neuchâtel

Il n’y a pas eu de ruée à l’intérieur des restaurants du centre-ville de Neuchâtel en début de journée. «C’est toujours très calme le lundi matin et avec le soleil, les clients préfèrent rester en terrasse», a expliqué une serveuse. Le même constat a été observé à Winterthour (ZH), où les clients ont préféré boire leur café à l’extérieur.

Certains restaurateurs ont d’ailleurs profité de ce répit pour finir d’aménager leurs tables à l’intérieur, selon les normes sanitaires requises. Les clients devraient préférer s’asseoir dedans en soirée ou si la météo se dégrade.

Terrasses pleines à Sion

A Sion, les restaurants qui ouvrent le lundi étaient bien fréquentés. A la place du Midi, les terrasses étaient pleines pour le repas de midi «sans que l’on doive courir», confie une serveuse, notant que c’est aussi le premier jour de la semaine. Au vu du beau temps, les espaces intérieurs n’étaient pas particulièrement pris d’assaut. «Il y aura peut-être plus de monde ce soir», ajoute-t-elle.

A Porrentruy, Berne ou Zurich, des clients ravis de pouvoir à nouveau manger en salle:

 

 

En Suisse alémanique aussi, les terrasses ont eu plus de succès que les espaces intérieurs, comme à Lucerne, à Aarau (AG) ou à Bâle. Dans les restaurants en libre-service des grands magasins, il était aisé de trouver une table libre, ce qui peut être lié au télétravail. Et de nombreuses personnes, surtout les jeunes, ont privilégié acheter des plats à l’emporter.

Avis mitigés au Tessin

Au Tessin, les avis des restaurateurs étaient mitigés en fin de matinée. «Nous sommes très contents de cette réouverture et avons déjà quelques réservations pour midi et le soir. Nous disposons d’une belle terrasse de 50 places mais il est évident que l’ouverture à l’intérieur nous facilite le travail», a déclaré le propriétaire d’un des principaux restaurants gastronomiques de Tesserete, au-dessus de Lugano.

Les clients ont perdu confiance et ces mois de fermeture n’ont pas arrangé les choses.
le gérant d’un établissement tessinois

Autre son de cloche dans un restaurant-pizzeria de la région, qui n’avait aucune réservation pour midi: «Nous sommes désavantagés par le fait qu’il fait chaud et que nous ne disposons pas de terrasse», a expliqué la tenancière. Dans un troisième établissement, le gérant ne cachait pas un certain pessimisme: «Les clients ont perdu confiance et ces mois de fermeture n’ont pas arrangé les choses, la perte financière est lourde et nombre de restaurants risquent de mettre la clé sous le paillasson d’ici l’automne.»

Inquiétude des restaurateurs vaudois

Une inquiétude partagée par les restaurateurs vaudois. «Notre avenir reste incertain», a affirmé Frédérique Beauvois, co-fondatrice du collectif vaudois #quivapayerladdition, lundi dans la Matinale de la RTS. Elle a rappelé qu’il ne s’agit pas d’une réouverture complète, le nombre de clients restant limité en raison des restrictions sanitaires.

Porte-parole d’un mouvement qui regroupe plusieurs centaines d’établissements publics vaudois, Frédérique Beauvois a aussi regretté qu’il existe toujours «des obstacles et contraintes» liés aux indemnisations. Selon elle, «certains établissements ne reçoivent pas assez d’argent pour payer leurs charges». Elle a notamment critiqué le plafond des aides fixé à 20% du chiffre d’affaires qui «précarise» le secteur.

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