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Coronavirus: les Valaisans respectent-ils la nouvelle interdiction de rassemblement?

Les rassemblements de plus de cinq personnes sont interdits depuis vendredi. Les Valaisans appliquent-ils la nouvelle mesure? Coup de sonde aux Iles de Sion, un lieu d’ordinaire très prisé durant les belles journées.

22 mars 2020, 18:59
D'ordinaire, les Iles de Sion auraient été bondées un samedi printanier. Ce 21 mars, l'ambiance était très calme.

Il est 13 h 15, ce samedi. Le printemps, qui renaît sur le calendrier, se dore la pilule à l’extérieur. Il doit bien faire 20 degrés. Aux Iles de Sion, tout semble pourtant avoir été mis sur pause. Il y a le chant des oiseaux, celui du vent et des eaux qui claquent le rivage. Mais les humains, eux, se font discrets. Depuis le jour d’avant, le 20 mars, les Suisses ont l’interdiction de se réunir à plus de cinq personnes, sous peine de s’exposer à une amende.

Pas de groupes de six à l’horizon

En temps normal, épargné par la pandémie, un samedi aux allures de celui-ci verrait des Iles de Sion bondées de familles, de pique-niqueurs, de sportifs et de flâneurs. Là, le parking est quasiment vide. Les gens que nous croisons sont assis tantôt seuls, tantôt par deux ou trois. Ils sont aussi à vélo, ou en balade.

Si la distance de deux mètres entre les personnes, édictée par la Confédération, n’est pas de mise partout, nous ne croisons aucun groupe de cinq personnes ou plus. Et les petites grappes humaines semblent plutôt correspondre aux foyers familiaux ou amoureux des maisons.

Rester en famille, même dehors

A trois sur un banc, une famille de Conthey nous explique avoir vraiment réalisé l’importance des mesures sanitaires: «Nous restons entre nous et sortons uniquement pour prendre l’air. Nous sommes Italiens et avons vu ce qui se passe là-bas. Ça fait peur.»

Une prise de conscience?

Plus loin, Danièle et Jean-Marc, la soixantaine «mais tout juste pas considérés comme des personnes à risque», profitent des rayons du soleil sur leurs chaises longues. Puisqu’ils «partagent leur couette», ils sortent se promener les deux, mais ne voient plus ni amis ni famille. «Nous avons tout tracé sur le calendrier. Les repas, les activités bénévoles. Ça fait drôle. Nous redécouvrons des choses oubliées depuis longtemps, nous prenons le temps. Une scène comme celle d’aujourd’hui restera dans nos mémoires.»

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La prise de conscience semble avoir fait du chemin depuis la montée en puissance des mesures sanitaires. Et la police valaisanne, elle, est en force sur le terrain pour les faire respecter.

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