Affairé à son filet, Jacques Perréaz se débarrasse difficilement de son sourire. Même pour la photo censée illustrer la situation difficile qu’il traverse depuis le mois de novembre. Le pêcheur professionnel basé à Port-Valais est une victime indirecte de la fermeture des restaurants, qui constituent la grande majorité de sa clientèle.
Depuis novembre, ses revenus, comme ceux de tous ses collègues autour du lac, ont fondu comme neige au soleil. Régis Pot et lui, 62 et 63 ans, les deux derniers à pratiquer ce métier en Valais, témoignent de leurs difficultés.
Cloués sur la terre ferme
A cette période de l’année, Jacques Perréaz passe normalement presque tous les jours, lorsque la météo le lui permet, sur le Léman. Mais à quoi bon pêcher du poisson que personne n’achètera?
Le Chablaisien limite donc ses sorties à deux par semaine au maximum. De quoi contenter sa clientèle privée, environ 20% de ses...