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Coronavirus: les nouveaux cas en chute libre, mais ça ne pourrait être qu'une parenthèse estivale

Le nombre de nouveaux cas baisse de manière très rapide en Valais depuis un mois et les dernières restrictions sanitaires s’apprêtent à disparaître. Mais, pour les spécialistes, cela pourrait n’être qu’une parenthèse estivale.

24 juin 2021, 19:00
Le nombre de nouveaux cas continue de reculer en Valais.

La courbe des nouveaux cas affiche une baisse drastique en Valais depuis quatre semaines: 254, 143, 80, 45. Les données épidémiologiques pour la semaine du 15 au 22 juin montrent aussi une forte baisse des hospitalisations avec plus que cinq personnes à l’hôpital dont deux aux soins intensifs. 

 

La vaccination est bien sûr en partie à l’origine de cette forte amélioration puisqu’elle s’est accélérée ces quatre dernières semaines. Mais elle n’est pas le seul facteur.

Le fait d’être dehors limite les contagions.
Georges Dupuis, ancien médecin cantonal

«Le retour de la saison chaude joue aussi un rôle très probable», explique Nicolas Troillet, épidémiologiste et remplaçant du médecin cantonal. «Le fait d’être dehors limite les contagions et les gens ne respectent pas si mal les gestes barrières», renchérit l’ancien médecin cantonal et épidémiologiste Georges Dupuis. 

Cependant, «il n’est pas exclu que les gens soient actuellement aussi moins prompts à se faire tester en cas de symptômes légers», pondère le premier. «L’été dernier aussi le nombre de contaminations avait drastiquement baissé», poursuit Georges Dupuis. «Néanmoins, le virus circulait toujours sans qu’on le sache, les gens se faisant moins tester.» 

 

 

Une reprise possible de l’épidémie en automne…

Pour cet été donc, la pandémie devrait nous offrir deux mois de répit et un retour de la liberté. Mais «une nouvelle vague après l’été ne peut pas être exclue malgré la bonne protection offerte par les vaccins à ARN messager, y compris contre le variant Delta. Selon les données récentes de Grande-Bretagne, la protection est de 79 et 88% contre l’infection due à ce variant et de 96% contre une hospitalisation», estime Nicolas Troillet. 

 Une nouvelle vague après l’été ne peut pas être exclue.
Nicolas Troillet, médecin cantonal remplaçant spécialiste en épidémiologie

Et cette nouvelle vague n’est pas exclue pour trois raisons. Premièrement, le taux de vaccination ne sera pas suffisant pour garantir une immunité collective, sachant que le variant Delta est plus contagieux. Deuxièmement, l’apparition de nouveaux variants plus contagieux, plus virulents et pour lesquels les vaccins seraient moins performants reste possible. Troisièmement, «les facteurs climatiques, comme le retour du froid en automne, et sociaux tels que les retours de voyages ou la reprise des activités après les vacances peuvent aussi jouer un rôle et favoriser la dissémination du virus», nous dit Nicolas Troillet. 

Mais une vague moins importante

Nos deux experts s’accordent néanmoins pour dire que s’il devait y avoir une nouvelle vague à l’automne, elle devrait être moins grave que celle de l’an dernier, notamment parce que la plupart des personnes à risque sont vaccinées et que jusqu’à maintenant les vaccins utilisés en Suisse ont montré une bonne performance face aux nouveaux variants. 

Etant donné l’excellente situation épidémiologique à ce jour, «Le Nouvelliste» suspend son bilan hebdomadaire sous sa forme actuelle. Nous continuerons chaque semaine de publier la carte de l’épidémie et les graphiques habituels mais nous n’aurons plus recours à l’analyse des experts tant que la tendance du nombre de nouveaux cas est à la baisse. 

 

 

 

 

 

 

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