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Coronavirus: les mesures de protection sont insuffisantes dans les transports et la logistique

Distance non respectée, outils de travail pas régulièrement désinfectés ou non-renvoi des malades à domicile... un sondage du syndicat Unia révèle de nombreuses violations des mesures de protection dans les entreprises de transports et de logistique.

28 avr. 2020, 17:47
Le syndicat Unia souhaite que les cantons agissent. (Illustration)

Les mesures de protection contre le coronavirus laissent à désirer dans les entreprises de transports et de logistique, montre une enquête d’Unia. Celle-ci réclame un renforcement des contrôles.

 

 

Les salariés de la logistique et du transport sont en ce moment particulièrement exposés en raison de la charge de travail élevée et des nombreux contacts avec les clients, souligne le syndicat dans un communiqué diffusé mardi. Or son sondage réalisé en ligne auprès des employés de la branche révèle de nombreuses violations des mesures de protection de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP).

43% des personnes interrogées confirment que la distance minimale de deux mètres entre employés n’est pas respectée en permanence. Un tiers précise que les outils de travail (transpalette, cabine de conduite, volant, surfaces de travail) ne sont pas désinfectés régulièrement ou qu’il n’y a pas de désinfectant à disposition pour s’en occuper soi-même.

28% des réponses indiquent en outre qu’aucune mesure n’a été prise pour réduire les contacts directs avec les clients.

Attitude parfois irresponsable

L’attitude face aux cas suspects d’infection au coronavirus est parfois «effrayante», poursuit Unia. Dans 36% des cas signalés, il n’est pas garanti que les employés qui ont été en contact avec des personnes infectées puissent rester en quarantaine chez eux dix jours avec leur plein salaire.

Dans 19% des cas, il n’est pas non plus assuré que les collaborateurs présentant des symptômes comme de la toux ou de la fièvre soient renvoyés chez eux.

Des cantons détournent le regard

Unia signale systématiquement aux autorités cantonales de contrôle les violations de la protection de la santé dans les entreprises de logistique et de transport. Pour le syndicat, la qualité des contrôles officiels est médiocre dans une grande partie des cantons.

Souvent annoncés, sans implication directe des salariés et pratiquement toujours sans sanctions pour les entreprises, ils «protègent unilatéralement ces dernières et ne remplissent pas leur mission dans l’intérêt public et pour la protection des salariés.»

Pas une seule entreprise n’a été fermée, relève Unia. «Il y a un manque évident de compétences, de volonté et de ressources dans les cantons.»

Pour plus de contrôles

Même si beaucoup d’entreprises de logistique prennent la situation au sérieux, pour Unia, il est impératif d’agir. Le syndicat appelle les cantons à multiplier les contrôles. Il exige en outre des associations d’employeurs de mettre en place des mesures de protection.

A moyen terme, il faut aussi revaloriser les métiers de la logistique avec des augmentations de salaire et une amélioration des conditions de travail. Comme mesure immédiate, Unia demande aux entreprises de verser une prime de risque de 50 francs par jour à leurs salariés, comme reconnaissance à leur contribution essentielle au fonctionnement de la société dans la situation actuelle.

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