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Coronavirus: les lutteurs d’Illarsaz Haut-Lac s'accrochent pour garder le moral

«Le Nouvelliste» vous propose de découvrir la vie des clubs sportifs valaisans frappés par l’épidémie. Elle éprouve durement les lutteurs du club d’Illarsaz Haut-Lac privés de compétition et d’entraînement.

21 avr. 2020, 19:00
Kim Bese, l'un des fers de lance du club d'Illarsaz Haut-Lac,  s'apprêt à plaquer son adversaire au xol.

La crise sanitaire a coupé l’élan des lutteurs du club d’Illarsaz Haut-Lac. L’entité chablaisienne est l’une des sections qui composent le Lutte Team Valais engagé, en style libre et gréco-romaine. Comme leurs coéquipiers de Martigny, de Conthey et de Troistorrents sous le maillot treize étoiles, ils se retrouvent provisoirement au tapis.

Une participation pour les jeunes au tournoi de Sensine le 22 février a précédé l’arrêt des activités. «Le coup a été brutal», avoue Christian Rouiller, le président de la société chablaisienne. «Tout le monde attendait avec impatience cette reprise. Elle était si proche. Un mois plus tard, les interrogations se multiplient. La saison reprendra-t-elle? Rien n’est déterminé actuellement. Et pourtant ça démange déjà.»

 

Notre discipline, c’est le corps-à-corps. Nos membres n’ont aucune chance de s’entraîner actuellement.»
Christian Rouiller, président du Club de lutte Illarsaz Haut-Lac

Les prescriptions de sécurité, notamment la distance sociale à respecter, menace une pratique qui n’offre aucune ouverture potentielle d’espace entre les lutteurs. «Notre discipline, c’est le corps-à-corps. Nos membres n’ont aucune chance de s’entraîner actuellement. Des mannequins permettent de travailler les prises, mais il faut un tapis adapté pour les chutes. Personne n’en possède à la maison. Le faire sur une pelouse ou dans un appartement expose à des blessures. Une projection au sol peut faire très mal.»

Le parcours vita pour s’entretenir

Le local du club demeure interdit d’accès. «Les gars maintiennent leur forme en effectuant ensemble le parcours vita. Ils courent à deux mètres l’un de l’autre. Ils se remontent le moral. Ils font un peu de musculation à la maison avec le matériel disponible.» Le virus impose un régime sec similaire à tous les passionnés du pays.

Le maintien sur plusieurs mois des mesures en vigueur pourrait empêcher une reprise même partielle «Nous passerons le cap financièrement, la caisse est bien remplie. Il est prématuré de se prononcer sur l’impact exact d’une année totalement blanche. Demandera-t-on les cotisations s’il n’y a pas d’entraînement? Les licences devront-elles être payées à la fédération?»

Le club recense une trentaine de membres. «Je ne crains pas de défection au niveau des actifs engagés en Ligue Nationale avec le Team Valais. Certains jeunes pourraient se tourner vers d’autres disciplines si la lutte ne reprend pas.»

 

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