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Coronavirus: les hôteliers romands souffrent de l’absence de la clientèle d’affaires

Les hôteliers romands ne cachent pas leur inquiétude. Si certains peuvent espérer un été correct avec la reprise des loisirs, la plupart déplorent les pertes entraînées par l’absence de la clientèle d’affaires.

30 mai 2020, 12:00
L'absence de la clientèle d'affaires inquiète les hôteliers romands.

La situation reste catastrophique dans l’hôtellerie. Si les établissements de loisirs peuvent espérer un été correct, les hôtels de ville souffrent énormément de l’absence de la clientèle d’affaires. L’Association romande des hôteliers (ARH) invite cette dernière à reprendre le chemin des hôtels pour ses séminaires.

La plupart des hôtels sont ouverts ou vont ouvrir ces prochains jours, indique Hôtellerie romande dans un communiqué. Les séminaires sont autorisés sans limite du nombre de personnes.

Une entreprise qui veut réunir 20, 40 ou 110 personnes peut le faire dans une salle suffisamment grande qui respecte les règles sanitaires. De par les vastes espaces, les hôtels peuvent sans difficulté mettre en œuvre les mesures de distanciation sociale, garantir un lavage des mains régulier et assurer un processus régulier de désinfection.

Tendance faible

L’ARH convie également tous les autres clients potentiels à revenir dans ses établissements. Car la survie d’une frange importante de la branche est en jeu ces prochaines semaines.

En mars, les hôtels se sont instantanément vidés et le sont restés en avril-mai. En juin, le même scénario se dessine, explique Alain Becker directeur de l’ARH, qui représente 220 hôtels des cantons de Vaud, Fribourg, Neuchâtel et Jura et leurs 5000 collaborateurs.

La tendance pour les réservations n’est en effet pas très forte. Elle l’est davantage pour les appartements de vacances et les campings, ajoute Philippe Thuner, président de l’ARH.

Mort de l’événementiel

Les week-ends fériés permettent à certains établissements des régions touristiques (Alpes vaudoises, Riviera, Jura) de souffler un peu. Pour le segment loisirs, les perspectives s’annoncent correctes grâce aux touristes confédérés déjà présents en temps ordinaire, note-t-il. En 2019, ils représentaient 45% des nuitées vaudoises, 60% des fribourgeoises, 63% à Neuchâtel et même 83% dans le Jura.

Mais dans les villes, et plus généralement en plaine existe une hôtellerie qui vit avant tout de la clientèle d’affaires et de celle liée à l’événementiel, «malheureusement mort pour 2020», regrette Alain Becker. Elle ne pourra pas compter cet été sur un afflux de touristes suisses ou étrangers.

Si la clientèle d’affaires ne reprend pas possession des hôtels, la situation sera catastrophique à l’automne, notamment en raison des charges colossales qui pèsent sur les établissements hôteliers (location, charges salariales), explique-t-il. Une situation identique dans tout le pays.

Non sans conséquence

L’association s’est vue dans l’obligation d’appeler les cantons à l’aide. Fribourg et Neuchâtel sont venus au secours des hôteliers en accordant cinq, respectivement deux millions de francs, à fonds perdu. Vaud n’a pas encore réagi, regrette M.Becker. Genève vient de son côté d’annoncer toute une série de mesures pour 4,5 millions.

Une ville ou une région qui perd une partie importante de son infrastructure hôtelière perdra à terme ses congrès, conférences, events, ses manifestations sportives ou culturelles, ses écoles internationales et peut-être même ses entreprises, avertit l’ARH.

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