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Coronavirus: les guides et accompagnateurs en montagne veulent pouvoir reprendre le travail

L’Association suisse des guides de montagne a écrit à l’OFSP pour demander de pouvoir travailler dès le 27 avril. Tout en proposant un concept de précaution sanitaire.

20 avr. 2020, 18:00
«La crise du coronavirus intervient au pire moment pour les guides, en pleine période des Hautes routes», relève Pierre Mathey, secrétaire de l'Association suisse des guides de montagne.

«Nous sommes dans la même catégorie que les coiffeurs et les physios: celle d’activités professionnelles en contact avec les personnes. Il nous semble donc possible de pouvoir reprendre nous aussi notre métier le 27 avril.» Les mots sont du Valaisan Pierre Mathey, secrétaire général de l’Association suisse des guides de montagne.

A lire aussi : Coronavirus: vers une restriction des espaces de liberté en Valais (17 mars 2020)

L’ASGM a envoyé vendredi dernier une demande en ce sens à l’Office fédéral de la santé publique (OFSP). Celle-ci concerne les guides, mais également les accompagnateurs en montagne et les professeurs d’escalade. Une réponse est espérée cette semaine encore.

Pas plus de quatre clients, et à distance

Cette demande est assortie d’un concept de sécurité sanitaire. Ses principes de base: un contrôle de santé préalable du guide et des clients, qui ne devront pas être plus que quatre, ainsi que le respect des règles d’hygiène et de distance de l’OFSP «dans la mesure du possible. Si, dans des situations exceptionnelles, il n’est pas possible de maintenir une distance de 2 mètres, des mesures de précaution adaptées à la situation sont prises (gants, masques de protection)», est-il précisé.

Car la pratique du métier de guide implique forcément des rapprochements physiques. «Mais ceux-ci sont généralement de très courte durée, lors des encordements ou des cas d’urgence par exemple», souligne Pierre Mathey.

Plan de réouverture des cabanes à l’étude

Les salles d’escalade restent pour l’heure fermées. Comme les cabanes de montagne. Mais l’ASGM et le Club alpin suisse mènent actuellement des discussions visant à la mise en place d’un plan de réouverture progressive de ces dernières. «Notre première approche c’est de faire, pour le moment, des courses à la journée. Et d’axer notre communication sur la clientèle suisse, qui constitue déjà les deux tiers de notre panel», relève Pierre Mathey.

 

Mars et avril représentent 30% de l’année en termes de rentrées financières. Pouvoir redémarrer le 27 nous permet d’être prêts pour la relance de la saison d’été.
Pierre Mathey, secrétaire général de l’Association suisse des guides de montagne

 

L’espoir de vacances «plus suisses»

La crise du coronavirus intervient au pire moment pour les guides, en pleine période des Hautes routes. «Mars et avril représentent 30% de l’année en termes de rentrées financières», s’inquiète le Valaisan. «Pouvoir redémarrer le 27 nous permet d’être prêts pour la relance de la saison d’été.»

Une saison d’été qui, a contrario, pourrait voir se dessiner une embellie pour les métiers liés à la pratique des sports de montagne. «Probablement que cette année les Suisses privilégieront des vacances en Suisse, soit au bord des lacs soit à la montagne; c’est d’ailleurs un élément pris en compte sérieusement par Suisse Tourisme dans ses campagnes pour l’été et l’automne à venir», se réjouit le secrétaire général de l’ASGM.

 

Il y a fort à parier que beaucoup de gens vont revenir à des standards un peu plus locaux pour leurs vacances.
Patrick Beuchet, président de la section valaisanne de l’Association suisse des accompagnateurs en montagne

 

Président de la section valaisanne de l’Association suisse des accompagnateurs en montagne, Patrick Beuchet va dans le même sens. «Il y a fort à parier que beaucoup de gens vont revenir à des standards un peu plus locaux pour leurs vacances», estime-t-il. «Nous sommes certes moins touchés que les guides en raison d’une activité un peu moins chargée au printemps, mais cette crise vient impacter des professions où on ne roule déjà pas sur l’or. Il nous faudra être d’autant plus innovants à l’avenir.»

 

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