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Coronavirus: les dessins d'espoir des juniors du FC Crans-Montana

«Le Nouvelliste» vous propose de découvrir la vie des clubs sportifs valaisans frappés par l’épidémie. Comment s’organisent-ils? Quels sont leurs espoirs? Le FC Crans-Montana sous les projecteurs.

07 avr. 2020, 19:00
La première équipe du FC Crans-Montana ne foule plus le terrain synthétique de La Moubra comme lors du premier tour.

Le FC Crans-Montana s’adapte au printemps confié que vivent tous les footballeurs du canton. Le club a interdit l’accès aux infrastructures de La Moubra dès le 20 mars. Le soleil et la pelouse synthétique du site ont quand même attiré des visiteurs indésirables. «Nous avons dû intervenir une ou deux fois pour demander à des gens de quitter les lieux. L’un des côtés n’est pas totalement fermé. Ils en avaient fermé malgré le fait que le terrain soit privé», confie David Antonio.

Le président du FC préférerait voir ses joueurs en action. «En interne, nous avons communiqué très tôt que toutes les activités étaient suspendues. Permettre à des groupes de s’entraîner ne serait pas possible même avec le respect du nombre et de la distance. Le nombre de demandes exploserait rapidement. Si quelqu’un nous demande un ballon ou des cônes pour s’exercer chez lui, nous lui fournirons sans problème.»

Le comité gère le quotidien ralenti du club. «L’activité est réduite à dix pour cent de ce que nous faisons habituellement. Nous nous parlons par vidéoconférence. Nous avons organisé une activité de dessin pour les plus jeunes, de l’école de foot aux juniors D. Le but était de s’encourager durant cette période difficile. Les enfants ont bien joué le jeu. Nous les avons publiés sur notre page Facebook.»

L’un des dessins réalisés par un junior du FC Crans-Montana et publié sur la page Facebook du club.

Comme la majorité des dirigeants de club, David Antonio s’interroge sur la sortie de crise. «Au niveau sportif, nous attendons les décisions de l’Association Suisse et de l’Association Valaisanne. Les questions sont plus grandes en ce qui concerne les finances. Nous disposons de deux sources principales de revenus, le loto et le repas de soutien.»

Programmé le 25 avril, le souper subit un report à des jours meilleurs. «Il ne sera pas possible de l’organiser avant le mois d’août. Mais le loto est prévu la deuxième semaine de novembre. Si les deux événements sont trop proches, les gens pourraient en zapper un.»

Si nous perdons l’une de nos deux principales ressources financières, le souper de soutien ou le loto, la reprise sera compliquée.
David Antonio, président du FC Crans-Montana

Les cotisations apportent aussi des rentrées appréciées. Le FC Crans-Montana recense 180 membres. «Nous les encaissons par tour parce que des gens sont de passage dans la station. Demanderons-nous le paiement pour ce printemps alors que le foot est à l’arrêt? Nous devons le déterminer. Nous nous appuyons aussi sur le soutien des entreprises et commerces locaux. Des contrats de parrainage arrivent à échéance. Seront-ils renouvelés malgré la situation difficile? Toutes ces incertitudes pèsent sur la suite. Elle pourrait être compliquée.»

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