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Coronavirus: les acteurs valaisans de la santé unissent leurs forces pour faire face à l’afflux de patients

Alors que le nombre d'hospitalisations en lien avec le covid-19 ne cesse de grimper en Valais, les acteurs de la santé unissent leurs forces à travers un réseau unique et coordonné par le canton. Fermé depuis plusieurs semaines, le Centre valaisan de pneumologie de Crans-Montana sera intégré à ce système.

24 mars 2020, 17:48
/ Màj. le 24 mars 2020 à 20:26
Le Centre valaisan de pneumologie (CVP) de Montana sera intégré au réseau hospitalier temporaire mis en place par le canton.

Mardi à 15 heures, 77 patients atteints du coronavirus étaient hospitalisés en Valais. C’est douze de plus que la veille. Alors que l’épidémie continue de gagner du terrain dans le canton, les acteurs de la santé unissent leurs forces afin de faire face à un afflux de patients au sein des hôpitaux. 

«Dorénavant, les institutions publiques et privées travailleront main dans la main, via un réseau sanitaire intégré et coordonné. Cette mise en commun doit permettre aux hôpitaux d’assurer leur mission de prise en charge des patients atteints du covid-19», explique Victor Fournier, chef du Service de la santé publique. 

Renforcer le dispositif de soins aigus 

Concrètement, cela signifie que les ressources humaines et matérielles de tous les hôpitaux et cliniques du canton sont désormais gérées par l’Hôpital du Valais. Dans la partie romande du canton, les cliniques privées sont ainsi réquisitionnées pour renforcer le dispositif de soins aigus. Avec ses 50 lits, la clinique de Valère prend par exemple en charge les interventions chirurgicales qui étaient jusqu’à présent assumées par l’hôpital de Sion.

Les anesthésistes de la Clinique CIC Valais viennent renforcer les équipes de l’hôpital de Martigny, tandis que la clinique romande de réadaptation jouera elle aussi un rôle dans ce processus. La mission de cette dernière consiste prioritairement à soulager l’Hôpital de Sion, en accueillant des patients des services de médecine interne et de chirurgie, dans la phase post-opératoire, afin de libérer des lits pour les cas covid-19 à l’hôpital. Le nombre de patients transférés évoluera en fonction de la situation et les scénarios étudiés vont de 10 à 40 patients.

A Montana, les cliniques bernoise, genevoise et lucernoise sont également appelées en soutien. 

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300 à 500 lits libérés 

Dans le Haut-Valais, la Leukerbad Clinic renforce quant à elle les capacités de Viège et Brigue avec 72 lits et le personnel qui va avec. «Ces différents transferts d’activité vont nous permettre de dégager une capacité de 300 lits supplémentaires dans les hôpitaux. Au besoin, et en actionnant notamment des collaborations avec les cliniques de réadaptation, cette capacité pourrait s’étendre jusqu’à 500 lits», explique Victor Fournier. Il ajoute: «Grâce à ces collaborations, nous disposerons du personnel et des compétences médicales nécessaires pour assurer toutes les prises en charge.»

La création de ce réseau sanitaire concerne également tout le secteur des soins à domicile. Ainsi, les organisations privées de soins et d’aides à domicile ainsi que les infirmières indépendantes sont désormais rattachées aux centres médico-sociaux, qui assureront la gestion globale et intégrée des moyens et du personnel sur l’ensemble du territoire cantonal. 

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Le CVP reprend du service

Le Centre valaisan de pneumologie (CVP) de Montana fera lui aussi partie intégrante de ce nouveau réseau temporaire. Comportant 24 lits, son premier étage a été rouvert lundi. L’établissement, qui était fermé depuis plusieurs semaines, a été réquisitionné afin de décharger les hôpitaux ainsi que les soins à domicile. «Le CVP prendra en charge des patients testés positifs au coronavirus qui n’ont plus besoin de soins hospitaliers, mais dont le retour à domicile n’est pas encore possible», indique Esther Waeber-Kalbermatten, cheffe du DSSC. «Deux patients y séjournent depuis lundi. Au besoin, le deuxième étage du CVP pourrait également être réquisitionné.» 

La ministre indique que le Conseil d’Etat a décidé lundi de mettre sur pied une cellule de conduite sanitaire qui adaptera les mesures au jour le jour, en fonction de l’évolution de l’épidémie. A l’heure actuelle, la situation globale est sous contrôle. «Il est difficile de déterminer l’horizon auquel se produira le pic de l’épidémie en Valais. Mais dans tous les cas, cette collaboration entre tous les différents acteurs de la santé est primordiale.» 
 

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