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Coronavirus: le virus poursuit son expansion, le monde tente de se protéger

Le virus continue de progresser dans le monde et pourrait franchir très prochainement la barre des 10’000 morts. Mais, alors que la résistance s’active un peu partout, l’ONU s’inquiète du sort des pays pauvres.

20 mars 2020, 07:36
Le monde courbe fait le gros dos et se protège en espérant voir la pandémie de coronavirus se résorber rapidement. Certains, comme ici en Espagne, ont les moyens de leurs ambitions: L'ONU et l'OMS tirent la sonnette d'alarme pour les pays pauvres, privés de ces moyens.

L’Europe, Italie en tête, reste en première ligne du combat contre le coronavirus. La planète entière renforce vendredi les mesures de précaution, à l’instar de l’Argentine et de la Californie qui ont décrété le confinement «préventif et obligatoire» de la population.

Les restrictions à la liberté de circulation concernent plus d’un demi-milliard de personnes, appelées par leurs autorités à rester confinées chez elles.

Qualifié d’«ennemi de l’humanité» par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Covid-19 a jusqu’à présent contaminé plus 240’000 personnes dans le monde et au vu du rythme quotidien des décès enregistrés, le nombre de personnes tuées va très prochainement franchir le seuil psychologique de 10’000. L’ONU s’est inquiétée du manque de solidarité envers les pays pauvres qui risque de coûter des «millions» de vies.

 

 

Placée en confinement généralisé depuis une semaine, l’Italie compte désormais plus de 3400 décès, et devance la Chine dans ce triste classement. La Chine, où plus de 3200 personnes sont décédées, n’a fait état vendredi d’aucune nouvelle contamination d’origine locale, pour le deuxième jour consécutif.

Pour diminuer la pression sur ses prisons, l’Iran – qui arrive juste derrière la Chine en nombre de morts – a annoncé qu’environ 10’000 détenus allaient être graciés.

Faible espoir

Le président américain Donald Trump a prédit un recours imminent à la chloroquine, un antipaludéen, comme possible traitement pour les malades du Covid-19 après des résultats encourageants en Chine et en France. Mais nombre d’experts ont appelé à la prudence en soulignant l’absence de données cliniques solides et publiques.

Le sommet du G7 prévu en juin à Camp David a été remplacé par une visioconférence. Des multinationales de l’industrie pharmaceutique se sont engagées jeudi à fournir un vaccin contre le Covid-19 «partout dans le monde», dans un délai estimé de 12 à 18 mois minimum.

 

 

Les formalités administratives, telles que les autorisations de mise sur le marché, peuvent être simplifiées et accélérées dans cette course contre la montre, les ressources ne manquent pas et des partenariats public-privé permettent de diluer le risque financier lié aux investissements colossaux qu’exigent la recherche et la production, a expliqué Paul Stoffels, vice-président du comité exécutif de Johnson & Johnson.

Particulièrement touchée aussi, l’Espagne se préparait à affronter «les jours les plus durs» de la pandémie en incorporant des milliers de personnels soignants et en ouvrant un hôtel pour accueillir des malades alors que le nombre de morts a progressé de près de 30% en 24 heures.

Le confinement imposé en France devrait «très vraisemblablement» être prolongé au-delà des deux semaines initiales, de l’avis des autorités sanitaires.

L’économie en berne

Au-delà du drame sanitaire, le nouveau coronavirus risque en effet de plonger le monde dans la récession, malgré les milliards de dollars débloqués en urgence aux Etats-Unis et en Europe. La Banque centrale européenne (BCE) a déjà prévenu que l’économie du Vieux Continent «va se contracter considérablement».

Selon l’Unesco, les établissements de près de la moitié des élèves et étudiants dans le monde sont fermés. Les écoliers britanniques les rejoignent vendredi.

 

 

Le président argentin, Alberto Fernandez, a décrété le confinement de la population à compter de vendredi et jusqu’au 31 mars. Le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, a décidé jeudi soir de placer en confinement la totalité de l’Etat et de ses 40 millions d’habitants.

Les célèbres plages et restaurants de Rio seront fermés pour au moins deux semaines à partir de samedi. Le Brésil a interdit l’entrée sur son territoire aux Européens et Asiatiques.

Le Sri Lanka a quant à lui ordonné vendredi un couvre-feu pendant tout le week-end sur toute l’île, dans l’espoir de freiner la propagation du nouveau coronavirus. Les 21 millions de Sri-Lankais ont interdiction de sortir de leur domicile à compter de vendredi 18h00 et jusqu’à lundi 06h00 heures locales. Seuls les services essentiels continueront de fonctionner pendant cette période.

Appel à la solidarité

L’inquiétude est grandissante dans les pays les plus pauvres, où le confinement sera impossible, comme dans les immenses bidonvilles asiatiques. En outre, trois milliards de personnes n’ont même pas les armes les plus basiques contre le virus, l’eau courante et le savon, s’alarment des experts de l’ONU.

 

 

«Des millions» de vies sont en jeu si le monde n’est pas solidaire, notamment vis-à-vis des pays les moins riches, a averti jeudi le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.

Jusqu’à 25 millions d’emplois sont menacés à travers le monde, en l’absence de réponse coordonnée à l’échelle internationale, a averti l’Organisation internationale du travail. Immédiatement touchées, les compagnies aériennes estiment avoir besoin d’une aide d’urgence de jusqu’à 200 milliards de dollars (185 milliards d’euros) pour surmonter leurs difficultés.

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