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Coronavirus: le village de Saint-Nicolas a enregistré autant de cas que Sion la semaine dernière

Les données épidémiologiques couvrant la semaine du 25 au 31 janvier dévoilent l’ampleur du foyer de Saint-Nicolas, l’augmentation constante des cas de variants du coronavirus ainsi qu’une légère baisse des contaminations. Mais la mutation sud-africaine a été détectée.

04 févr. 2021, 18:30
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Saint-Nicolas a clairement été frappé par un foyer de coronavirus du 25 au 31 janvier. Selon le bilan épidémiologique de la semaine dernière, diffusé par le canton mercredi soir, 41 nouveaux cas sont survenus en sept jours dans ce village d’un peu plus de 2200 âmes. C’est autant qu’à Sion sur la même période, alors que la capitale compte près de 35 000 habitants.

Le week-end dernier, le canton communiquait d’ailleurs sur la fermeture de l’école primaire de Saint-Nicolas après la découverte de 11 cas chez des élèves et 6 enseignants. «Dans ce village, un foyer dû à un variant a été identifié», explique le médecin cantonal remplaçant Nicolas Troillet. «Ceci explique probablement la recrudescence des cas observés.»

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Mais la commune haut-valaisanne affiche une incidence du virus parmi les plus élevées du Valais depuis début janvier déjà. Pourquoi? Le canton n’évoque aucune piste de réponse à ce sujet.

Le variant sud-africain détecté en Valais

Collombey-Muraz a vu le plus grand nombre de nouveaux cas la semaine dernière. Quarante-huit au total. Nicolas Troillet relève qu’un «foyer dû au variant britannique a été identifié et explique en partie ce résultat». Du 25 au 31 janvier, des variants du virus ont été détectés chez 38 des 691 nouveaux cas valaisans. Un chiffre en constante augmentation.

On ne peut pas dire si ces mutations touchent plus une région qu’une autre car une surveillance systématique des variants n’est pas encore effectuée sur l’ensemble du Valais ou de la Suisse.
Nicolas Troillet, médecin cantonal remplaçant

Au total, depuis le 20 décembre, le Valais a identifié 84 personnes infectées par un des nouveaux variants. Tous sont du type britannique à l’exception «d’un cas isolé de variant sud-africain». Une des mutations qui préoccupe les scientifiques quant à une potentielle résistance aux vaccins.
 

 

 

Une légère baisse, pas un vrai reflux

Les variants touchent-ils plus une région du canton que d’autres? «On ne peut pas le dire», répond Nicolas Troillet. «Car une surveillance systématique des variants n’est pas encore effectuée sur l’ensemble du Valais ou de la Suisse.» Pour le moment, leur recherche a lieu essentiellement lorsqu’un lien épidémiologique direct ou indirect avec un de ces pays existe ou lors de foyers.

On assiste à une sorte de stagnation des contaminations à un haut niveau. Parler d’un reflux de l’épidémie en Valais serait prématuré.
Georges Dupuis, ancien médecin cantonal et spécialiste en épidémiologie

Par rapport à la semaine précédente, l’incidence du virus, bien qu’en légère hausse dans le Bas-Valais, était à la baisse dans le haut et le centre du canton. Le nombre de nouveaux cas est inférieur à ceux des quatre précédentes semaines. Mais pour Georges Dupuis, ancien médecin cantonal et spécialiste en épidémiologie, cette légère régression est une fluctuation peu significative. «On assiste à une sorte de stagnation à un haut niveau de contamination. Parler d’un reflux de l’épidémie en Valais serait prématuré.»

Encore la plus haute incidence de Suisse

Le Valais a d’ailleurs été le canton avec la plus forte incidence du virus en Suisse. Comme c’était déjà le cas la semaine précédente. «Cela prouve que la deuxième vague a été extrêmement forte dans notre canton en comparaison suisse et internationale», commente Georges Dupuis.

Quelques foyers, mais de peu d’importance, ont été identifiés dans des stations de ski valaisannes, indépendamment de la pratique du ski.
Nicolas Troillet, médecin cantonal remplaçant

Les stations de ski joueraient-elles aussi un rôle? «Quelques foyers, mais de peu d’importance, ont été identifiés dans des stations, indépendamment de la pratique du ski, qui ne représente pas un risque en soi, d’autant moins avec des plans de protection en place», répond Nicolas Troillet.

Ces foyers ne sont pas repérables dans les statistiques de l’incidence par commune puisque ces chiffres sont établis selon les lieux de résidence des personnes positives et non selon l’endroit de l’infection.

Le médecin cantonal remplaçant ajoute qu’il est néanmoins certain que les stations entraînent d’importants déplacements de personnes chaque week-end. «Mais un lien clair entre ces déplacements et la survenue de nouveaux cas en Valais ou dans d’autres cantons n’a pas été établi.»

 

 

 

 

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