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Coronavirus: le Valais se mobilise pour fabriquer des masques en 3D

En deux semaines, la mobilisation d’une centaine de contributeurs a permis de livrer 1400 visières de protection imprimées en 3D aux hôpitaux valaisans.

17 avr. 2020, 10:51
Directeur de l'Institut central des hôpitaux valaisans, le docteur Pierre Turini teste un modèle de visière de protection.

Le Valais continue de se mobiliser pour améliorer la sécurité sanitaire du personnel soignant, au front face au Covid-19. Après la création massive de solution hydroalcoolique, le canton se dote de matériel de protection pour les médecins.

L’idée émane de particuliers issus des «makers», le milieu des faites-le vous-même en français, qui va bien au-delà des frontières valaisannes. Elle consiste à créer une visière intégrale de protection pour le milieu hospitalier. Celle-ci se compose d’une pièce en plastique, comparable à un serre-tête, et d’une feuille souple de plastique transparente, fabriquée sur mesure et en 3D.

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Fort enthousiasme

Afin qu’elle prenne de l’ampleur, la démarche est relayée par la Fondation pour l’innovation The Ark et le FabLab de Sion. Les deux entités ont fusionné leur projet respectif afin de lancer, début avril, un appel à toutes personnes disposant d’une imprimante en trois dimensions.

«En moins de quinze jours, nous avons récolté 1400 visières, preuve d’un engouement très fort pour ce projet», raconte Lucas Monachon, le responsable du FabLab de Sion. «Le 85% émane de privés et le solde d’entreprises. En moyenne, nous recevons entre dix et vingt visières. Au total, on compte une centaine de contributeurs.»

En moins de quinze jours, nous avons récolté 1400 visières de la part d’une centaine de contributeurs.
Lucas Monachon, responsable du FabLab de Sion

 

Sans élastique

Parallèlement, les soins intensifs du site sédunois de l’hôpital du Valais ont testé deux prototypes. Le modèle sans élastique a été retenu. «Simplement pour une question de confort», avoue Pierre Turini, directeur de l’Institut Central des Hôpitaux valaisans. «L’avantage de ces visières est qu’elles protègent l’ensemble du visage, sans altérer la respiration ou créer de buée. Ces protections nous sont très utiles dans certaines situations, comme des bronchoscopies ou des intubations. Des actes médicaux spécifiques susceptibles de recevoir des projections».

Future livraison

Si ces visières sont prioritairement utilisées à Sion et dans certains EMS du canton, d’autres établissements pourraient en profiter à l’avenir. «Cette initiative est remarquable. Elle répond à une attente, notamment des médecins», poursuit Pierre Turini. «De plus, la production est garantie sur place et les visières fonctionnelles.»

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Une deuxième commande est d’ores et déjà en cours. Elle est basée sur 1200 pièces à livrer pour le mercredi 22 avril à l’hôpital de Sion. D’autres vagues pourraient encore suivre, selon les besoins du monde médical mais aussi des commerçants.

Pour les CMS et les EMS?

Chaque citoyen est invité à continuer de produire le nombre de pièces qu’il désire et/ou est à même de fabriquer. The Ark s’occupera ensuite de la récolte et livrera les pièces. «Si nous devions manquer de lunettes de protection, ces visières pourraient permettre de contrecarrer une telle pénurie, dans les hôpitaux, CMS et/ou EMS», conclut le Docteur Pierre Turini.

Les structures hospitalières valaisannes ne sont pas les seules à bénéficier de ces visières en 3D. Des modèles ont ainsi été livrés tant au CHUV à Lausanne qu’aux HUG à Genève, via des FabLab de l’Arc lémanique.

Si nous devions manquer de lunettes de protection, ces visières pourraient permettre de contrecarrer une telle pénurie.
Pierre Turini, directeur de l’Institut central des hôpitaux valaisans

 

Solution hydroalcoolique

Fin mars, le Valais industriel s’était déjà mobilisé en fabriquant de la solution hydroalcoolique en grande quantité. Parmi d’autres entreprises, les laboratoires biologiques Arval à Conthey et les entreprises actives dans la chimie, Huntsman à Monthey et Lonza à Viège ont choisi de fabriquer du gel désinfectant pour les mains, prioritairement destiné au personnel soignant, et en partie au grand public.

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