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Coronavirus: le rythme d’assouplissement du Conseil fédéral convainc peu

48% des Suisses redoutent une crise économique et 22% une perte à long terme des libertés individuelles. Ce sont les conséquences les plus redoutées de pandémie. Ainsi, un sondage révèle que seul un peu plus d’un tiers de la population soutient le calendrier d’assouplissement du Conseil fédéral.

07 mai 2020, 19:58
La crainte du Covid-19 a nettement diminué alors que la peur de pertes financières est restée constante.

Seulement un peu plus d’un tiers (36%) des Suisses soutiennent entièrement le calendrier d’assouplissement du Conseil fédéral à partir du 11 mai, selon un sondage. Plus de la moitié (57%) juge en outre la situation économique comme «mauvaise» ou «très mauvaise».

Une crise économique (48%) et une perte à long terme des libertés individuelles (22%) sont les conséquences les plus redoutées de la crise du coronavirus, indique ce sondage mené pour le compte de la SSR par l’institut Sotomo, publié jeudi. En revanche, seuls 6% des sondés estiment qu’un effondrement du système de santé constitue un risque.

Près de la moitié des Romands (47%) et plus de la moitié des Tessinois (62%) jugent le rythme trop rapide. Les Suisses alémaniques sont moins critiques à cet égard (38%). Même si le calendrier du Conseil fédéral ne récolte pas une majorité d’approbation, il semble toutefois être un compromis acceptable, notent les auteurs du sondage.

Le coronavirus fait moins peur

La crainte du Covid-19 a par ailleurs nettement diminué, passant de 51% à 34% depuis la première enquête menée le 22 mars. La peur de pertes financières est restée constante à 33%, tandis que celle liée à la solitude et à l’isolement est passée de 26% à 32%.

De plus, 23% des personnes interrogées récemment estiment «beaucoup trop importantes» ou «trop importantes» les restrictions à la liberté de circulation, contre 10% qui pensent l’inverse. La part des indécis s’élève à 67%.

 

 

 

Polarisation croissante

Lors des deux premières enquêtes de la SSR, l’orientation par parti n’a joué qu’un rôle mineur dans l’évaluation des mesures d’assouplissement. Mais une polarisation croissante autour de la crise du coronavirus devient maintenant apparente, écrit l’institut Sotomo.

Exactement la moitié des partisans du PS estiment que le rythme fixé par le Conseil fédéral est trop rapide. De l’autre côté du spectre politique, 41% des sympathisants de l’UDC considèrent ce rythme comme trop lent, mais 29% le jugent trop hâtif.

La troisième enquête de la SSR a été réalisée le week-end dernier. Quelque 32’485 personnes de toute la Suisse ont été interrogées. Les deux premiers sondages avaient été menés le week-end du 22 mars et du 5 avril.

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