Les treize tables de jeu du local du Romandie Pool Billard de Sion attendent désespérément que les boules roulent de nouveau sur leur surface. Depuis le 13 mars dernier, les heures de fréquentation de la salle sont quasiment réduites à néant. Sur la quarantaine d’abonnés, seuls une poignée se déplace encore dans la capitale, à tour de rôle, pour pratiquer leur sport favori en solitaire.
«Nous avons mis en place un règlement très strict en cette période de crise du coronavirus et cela refroidit sans doute beaucoup de nos membres», confie Paul-Alain Wenger, président du club. «Quelques-uns possèdent une table de billard américain ou de snooker chez eux, mais la majorité d’entre eux sont tout simplement à l’arrêt.»
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Les championnats d’Europe annulés en cours de route
Tout comme les compétitions d’ailleurs, que cela soit à l’échelle régionale, nationale ou internationale. «Un de nos membres, Alain Vergères, était aux championnats d’Europe au Portugal quand les mesures ont commencé à être durcies aux frontières. Nous avons tous eu peur qu’il ne puisse pas rentrer à temps.»
Finalement, le Vétrozain a pu rejoindre le Valais sans trop d’encombre et depuis, le groupe WhatsApp du Romandie Pool Billard est devenu presque aussi silencieux que sa salle de jeu.
Flou sportif et financier
«Nous sommes vraiment dans le flou par rapport à notre avenir», poursuit Paul-Alain Wenger. Un flou qui s’empare du club tant du point de vue sportif que financier. «Nous recevons des infos contradictoires entre le canton et Swiss Olympic qui interdisent les compétitions jusqu’à fin mai, en tout cas, et la Fédération suisse de billard qui se fie aux décisions du Conseil fédéral en fixant la reprise au 19 avril.»
Sans compétition, le Romandie Pool Billard se retrouve également sans revenu. «Notre club vit grâce aux rentrées d’argent des compétitions hebdomadaires et à la vente de boissons. Mais également grâce aux abonnements et sans pouvoir accéder à la salle normalement, certains risquent de ne pas les renouveler.»
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