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Coronavirus: le Palp Festival "s'adapte et fait au mieux"

De chez lui, Sébastien Olesen travaille sur la 10e édition du Palp Festival. Les événements de mai et juin sont reportés. Et pour le reste, il garde espoir…

30 mars 2020, 12:22
Depuis chez lui, Sébastien Olesen travaille au 10e anniversaire du Palp Festival. Une édition jubilé bouleversée par le coronavirus.
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a programmation du 10e anniversaire du Palp Festival aurait dû être annoncée ce mardi 31 mars. Et les nombreux aficionados de la ligne artistique développée depuis une décennie attendaient avec passablement d’impatience de savoir qui allait ouvrir les festivités le 2 mai pour le nouveau concept Jardin secret. Oui quel artiste de renom allait étrenner la scène de la Combe d’enfer à Fully, nouveau lieu annexé par le festival, amphithéâtre naturel en plein vignoble. Mais, temps de crise obligent, tous les événements de mai et juin sont au mieux reportés à l’automne et le programme, si tout va bien, sera dévoilé le 23 avril prochain.

«On est adaptables»

Avec son épouse Marie, elle aussi active dans l’organisation du Palp Festival en tant que chargée de production, et leurs deux enfants, le directeur Sébastien Olesen vit la situation et le stress qu’elle entraîne chez lui à Bruson, confiné d’autant plus strictement que toute la famille a développé des symptômes légers du Covid-19. «On a tous eu de la toux, un peu de mal à respirer. Mais dans le val de Bagnes, énormément de gens sont touchés, et certains durement.»

 

On risque de se rendre compte du poids économique réel des événements culturels
Sébastien Olesen, directeur du Palp Festival

 

Depuis deux bonnes semaines, les séances de travail se font chacun chez soi, ou parfois en binômes, en veillant à la distanciation sociale. Pour l’organisation d’un festival dont l’âme est la convivialité, ça n’est pas simple. «C’est clair. Mais on garde le moral. On reste positif, parce qu’on est relativement adaptable. Pour l’heure on n’a dû annuler que trois événements. Tous les autres qui devaient se tenir ce printemps ont été déplacés sur l’automne. Et on espère que la situation sera meilleure pour juillet.»

Pas trop de casse, donc pour le moment. «On n’est pas les plus à plaindre. Une partie de l’équipe a été mise au chômage partiel. On devrait s’en sortir. On a aussi la chance d’avoir un public fidèle. On vient de mettre en vente les pass Rocklette et ils partent bien. Ça nous permet d’avoir quelques liquidités pour travailler.»

Risque de surchauffe en automne

Reste que l’annulation du Verbier Festival a déjà passablement secoué le val de Bagnes. Et que rien n’est garanti pour la fin de l’été. «On navigue à vue. Notre grande crainte vient des artistes américains. Là-bas, la vague du virus est en train d’enfler. Et s’ils annulent leurs tournées, ça sera problématique pour beaucoup de monde.» A cette inquiétude s’ajoutent celles d’une billetterie imprévisible et d’un risque de surchauffe à l’automne, si tous les événements de l’été se décalent. «On veille à ne pas marcher sur les plates-bandes d’autres événements mais il devient difficile de prévoir les entrées qu’on fera. Heureusement, nos événements sont plutôt à taille humaine.»

Local, terroir et durabilité

Ce qui est certain, pense Sébastien Olesen, c’est que «les choses risquent de changer radicalement. On a pu constater la fragilité de notre système. L’agriculture, l’alimentaire, la mobilité, la durabilité… beaucoup de choses seront remises en question dans nos modes de vie.» Et à ce titre, le Palp Festival a son rôle à jouer, lui qui a mis le local et le terroir au centre de sa philosophie. «Et on risque aussi de se rendre compte du poids économique réel des événements culturels dans cette crise. Rien que le Palp, c’est un million de francs redistribué dans l’économie valaisanne. Si on additionne tout le monde, ça fait un sacré manque à gagner…»

 

 

 

Depuis ta maison, remixe Bruson!
En 2017, le Palp avait déjà samplé les sons produits par la raclette (bouchon de fendant qui saute, crépitement du fromage, poivrier, cornichon qu’on croque etc…) et lancé un concours invitant tout un chacun à se les approprier pour créer des musiques originales.

Cette année, le festival sample plus large, à l’échelle du village de Bruson. Des sons y ont été collectés un peu partout (cloches de vaches, carillon de la chapelle, bêlements de chèvres etc…) et un nouveau concours vient d’être lancé, idéal pour tromper l’ennui du confinement.

Un jury choisira les meilleures compositions, qui recevront un lot chacun (700.-, un pass Electroclette et une bouteille de vin; 300.-, un pass Electroclette et une bouteille de vin; un carton de vin).

Les sons sont à télécharger sur le site du festival. Des logiciels gratuits également. Les créations doivent être envoyées avant le 31 mai. Toutes les infos sur le site du Palp Festival.
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