Au début du mois de février, les autorités fédérales regardaient l’épidémie de Covid-19 venir de Chine comme les touristes observaient depuis les plages indonésiennes, intrigués, une barre blanche au large, en décembre 2004. Mais le tsunami de Covid-19 était déjà aux portes du pays. Et il a fallu que la première vague frappe le Tessin pour que le Conseil fédéral réalise l’urgence de la situation.
Dès le 28 février, il a imposé en quelques semaines des mesures inédites et radicales de confinement. «La réponse purement sanitaire a été à la hauteur du choc», salue Joachim Marti, spécialiste en économie de la santé à Unisanté, à Lausanne. «Si les autorités fédérales n’avaient pas pris ces mesures de santé publique, dont la limitation des interactions sociales, il aurait pu y avoir un très grand nombre de morts. Plusieurs hôpitaux, en particulier les tessinois, ont été très proches de la saturation.»