Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Coronavirus: le confinement pourrait affecter un emploi sur quatre en Europe

Le confinement lié à la pandémie de coronavirus pourrait affecter un emploi sur quatre en Europe, révèle les conclusions d'une étude du cabinet McKinsey.

21 avr. 2020, 14:30
Le confinement pourrait affecter un quart des emplois en Europe. (illustration)

Presque 60 millions de travailleurs européens pourraient voir leur emploi affecté par le confinement imposé dans la plupart des pays européens, entre baisse des salaires et licenciements. C'est la conclusion d'une étude du cabinet McKinsey.

La pandémie de nouveau coronavirus pourrait "presque doubler le taux de chômage européen dans les prochains mois", estime le cabinet de conseil américain. L'évolution de la situation sur le marché de l'emploi dépendra de "l'efficacité de la réponse de santé publique" au coronavirus, et des réponses publiques aux conséquences économiques du confinement en Europe.

Deux scénarios

Le McKinsey Global Institute (MGI), qui a conduit l'étude, a modélisé deux scénarios. Dans un cas, le plus optimiste, le virus est contrôlé en deux ou trois mois d'économie à l'arrêt, ce qui limiterait la hausse du taux de chômage jusqu'à 7,6% en 2020, avant de retrouver un niveau d'avant crise (6,3% en novembre 2019 dans l'Europe à 28, sur laquelle porte l'étude de McKinsey) en fin d'année 2021.

Le scenario noir fait l'hypothèse de l'échec à limiter le virus et de la poursuite des mesures de distanciation sociale et de confinement pendant l'été. Cela "aggraverait l'impact" économique et pourrait faire grimper le taux de chômage au sein des 28 jusqu'à 11,2% en 2021, sans certitude de retrouver le niveau de 2019 avant 2024.

Métiers plus affectés que d’autres

Quant au chiffre de 59 millions d'emplois menacés, le MGI a identifié les métiers où le retour à la normale sera le plus long, en raison par exemple des mesures de distanciation sociale ou de l'exposition au grand public, et a pondéré le tout en fonction du niveau de risque économique au sein de chaque secteur. Le cabinet estime que près des trois quarts des emplois dans le secteur de l'hébergement et de la restauration sont menacés, soit 8,4 millions d'emplois.

Dernière donnée inquiétante, le cabinet note que "les risques pesant sur l'emploi à court terme sont hautement corrélés au niveau d'éducation, ce qui pourrait aggraver le niveau existant d'inégalités sociales". Environ 80% des emplois à risque sont occupés par des personnes qui ne sont pas titulaires d'un diplôme de l'enseignement supérieur.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias