Le commerce de détail, fortement affecté par l'irruption de la pandémie de Covid-19 l'année dernière, ne retrouvera pas le cours normal des affaires en 2021. D'après Credit Suisse, le secteur alimentaire devrait voir son chiffre d'affaires diminuer cette année tandis que les ventes des produits non-alimentaires ne reprendront que lentement.
Annoncés partout comme les grands gagnants de la crise pandémique, les acteurs du secteur alimentaire pourraient bien voir rouge en 2021. C'est en tout cas ce que prévoit la banque aux deux voiles dans une étude publiée mercredi en collaboration avec le cabinet de conseil Fuhrer & Hotz.
Avec le recours massif au télétravail qui se poursuit, la fréquentation piétonnière devrait baisser de 5% à 30% cette année, les zones rurales étant moins touchées que les villes. Cette diminution de potentiels consommateurs physiquement présents dans les rues pourrait nuire aux magasins de briques et de mortier et pourrait maintenir, au contraire, le boom de l'e-commerce, qui aura bondi de 55% en 2020 d'après l'étude.
Effondrement du secteur non-alimentaire
Les mesures prises pour endiguer le nouveau coronavirus durant la première et la deuxième vague n'ont pas affecté les ventes de la branche alimentaire, qui au contraire se retrouvait temporairement sans la concurrence des restaurants.
Le secteur non-alimentaire s'est quant à lui effondré pendant le confinement, avant de bénéficier ensuite d'une consommation de rattrapage et d'un regain du tourisme national. Seul le segment des vêtements et des chaussures n'avait pas pu bénéficier de ces effets.