Le Parlement fédéral perd-il la boussole, ou ne cherche-t-il qu’à recadrer un Conseil fédéral devenu incontrôlable? L’appel non contraignant voté cette semaine par le National pour une réouverture des terrasses le 22 mars, ajouté à la résolution de la Commission de l’économie et des redevances appelant à interdire de parole publique les membres de la task force scientifique, a surpris l’opinion par l’inhabituelle radicalité d’interventions parlementaires dans le champ de compétence de l’exécutif, alors que les Chambres débattent de la révision de la Loi Covid. La surprise a été d’autant plus grande qu’elle a vu le Parti libéral-radical (PLR), défenseur traditionnel des institutions, se joindre aux frondeurs. Analyse de l’historien, docteur en droit et membre du PLR Olivier Meuwly.
Olivier Meuwly, l’appel du Conseil national pour ouvrir les terrasses vous a-t-il surpris? Avez-vous connaissance d’un précédent d’une telle immixtion du Législatif dans les compétences de l’Exécutif?
Vu l’ambiance électrique...